Prenez-vous des résolutions parentales ou êtes-vous parmi ceux qui les prennent et puis les laissent tomber aussi rapidement ?
Quel que soit votre point de vue sur les résolutions, le début de l’année est un bon moment pour réfléchir à nos attentes parentales et à nos stratégies parentales. C’est le moment idéal pour « oublier le passé » et avoir une deuxième (ou troisième ou quatrième) chance de bien faire les choses !
Mais, quelles résolutions parentales prendre pour bien débuter la nouvelle année ? La science prodigue de nombreux conseils sur la façon dont nous pouvons tous devenir de meilleurs parents. En voici sept.
Top 7 des bonnes résolutions des parents débordés
Certaines personnes prennent les résolutions pour la nouvelle année très au sérieux, d’autres s’en fichent complètement. Nous sommes nombreux à prendre des résolutions aujourd’hui et à les oublier demain !
Quel que soit votre avis, les résolutions nous aident à réfléchir à nos vies et aux choses que nous aimerions changer. Elles nous aident à y voir plus clair et à fixer des objectifs précis et ciblés pour faire mieux ou pour être de meilleures versions de nous-mêmes.
Certaines périodes, telles que le début de l’année ou même les anniversaires, paraissent être des moments idéals pour repartir de zéro. Elles nous donnent la possibilité d’« oublier le passé » et d’avoir une deuxième (ou troisième ou quatrième) chance de bien faire les choses ! Elles nous convainquent que tout est possible.
Prendre des résolutions parentales est une excellente façon de commencer la nouvelle année. Celles-ci peuvent nous aider à changer notre façon d’interagir avec nos enfants.
Elles nous permettent de réfléchir sur notre façon de réagir au comportement de nos enfants, sur le genre de parents que l’on souhaite être, sur nos stratégies parentales, et ainsi de suite.
Alors, quelles résolutions parentales prendre pour bien débuter la nouvelle année ? La science prodigue de nombreux conseils sur la façon dont nous pouvons tous devenir de meilleurs parents. En voici sept.
Les bonnes résolutions parentales
1) Montrez à votre enfant que vous pensez qu’il est capable de réussite
Selon la science, plus vous montrez à votre enfant que vous croyez qu’il est capable de bien se comporter, plus il est susceptible de répéter le comportement pour lequel il a été félicité.
Cela est lié à la notion du renforcement positif. Il s’agit de se concentrer sur un comportement positif plutôt que sur un comportement négatif et de montrer à son enfant que vous remarquez ses efforts.
Nous savons aujourd’hui que les paroles peuvent devenir des prophéties autoréalisatrices. Autrement dit, vos paroles peuvent avoir un effet constructif sur votre enfant et lui faire croire qu’il est capable de réussir de grandes choses ou au contraire, un effet destructeur qui peut le faire douter de ses capacités.
Les mots peuvent être une arme. C’est pour ça qu’il faut toujours les choisir avec soin. N’oubliez pas que les enfants construisent leur estime de soi à partir de la perception d’autrui, et à partir de ce qu’ils entendent à leur égard.
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2) Simplifiez votre vie
Léonard de Vinci a dit un jour que « la simplicité est la sophistication ultime ». Bien que je ne puisse pas en dire beaucoup sur la sophistication, la simplicité est une clé importante pour devenir un parent plus épanoui. Pour avoir plus, il faut accepter d’en faire moins.
Faire moins signifie être plus attentif à la façon dont vous dépensez votre temps et vos ressources. Il signifie privilégier ce qui compte vraiment et se débarrasser de tout ce qui vous vole votre temps. Cela signifie éliminer les excès.
3) Adoptez une routine ou une tradition familiale
Les routines et traditions familiales sont géniales. Elles soudent les familles. Elles renforcent le sens d’appartenance des enfants. Elles baissent le niveau de stress et augmentent le bien-être.
Les recherches[1] scientifiques suggèrent que les traditions peuvent aider les familles à mieux traverser les moments difficiles.
J’ADORE les routines et les traditions familiales, et elles constituent un moyen facile de partager des moments familiaux privilégiés dont on se souviendra pendant des années.
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4) Mettez-vous sur votre liste de priorités
L’épuisement maternel est toujours un sujet tabou pour de nombreuses personnes qui considèrent qu’admettre qu’être parent est parfois difficile revient à admettre un échec. Mais la vérité c’est que l’épuisement parental exerce un impact sur la vie de couple et sur les enfants. Il détruit les familles, et les mères en souffrent plus que les pères.
Selon la recherche scientifique, l’épuisement maternel peut entraîner « un comportement négligent et violent envers ses enfants ». Cela est logique lorsque nous savons que nous sommes toujours la pire version de nous-mêmes lorsque nous sommes fatigués, en colère, stressés ou anxieux.
Une étude[2] a constaté que les niveaux élevés de stress chez les parents (en particulier les mères) se traduisent non seulement par de mauvais résultats scolaires, mais également par des problèmes comportementaux et psychologiques chez les enfants.
Nous savons aujourd’hui que l’épuisement des parents survient longtemps après que l’on commence à ressentir des sentiments tels que la fatigue, le stress et la culpabilité. C’est pour cela que prendre du temps pour soi est une résolution parentale importante.
Il est important de savoir que :
• Si vous ne prenez pas soin de vous, vous ne pouvez pas prendre soin des autres de façon efficace. Vous êtes moins productif lorsque vous êtes épuisé et fatigué.
• Si vous êtes stressé, anxieux ou que vous vous sentez coupable, vous pouvez faire plus de mal que de bien.
• Prendre du temps pour soi est bénéfique pour votre vie personnelle, professionnelle et sociale. Cela vous rendra plus heureux et améliorera votre santé.
Vous méritez du temps pour vous-même chaque jour et il ne faut pas se sentir coupable de le prendre.
• Mettez-vous sur votre liste de priorités. Détendez-vous. Faites quelque chose qui vous plaît.
• Vous ne savez pas quoi faire pendant votre temps personnel ? Rédigez une liste des choses que vous avez toujours voulu faire et mettez-les sur votre agenda.
• Le temps pour soi peut être aussi court que des pauses de 10 à 15 minutes. Engagez-vous à prendre un peu de temps pour vous chaque jour, par exemple en mettant en place un rituel quotidien.
Acceptez de ne pas être parfait. Viser la perfection, c’est se préparer à l’échec. C’est synonyme de stress et de déception dans votre vie.
Plutôt que d’être parfait, soyez le parent dont votre enfant a besoin, sans vous perdre. Être un bon parent implique de trouver un équilibre délicat entre être là pour vos enfants sans les étouffer et trouver du temps pour vous.
5) Faites-en moins
De nombreuses études scientifiques suggèrent que trop en faire pour ses enfants est contre-productif.
Pire, certaines preuves[3] suggèrent qu’être trop présent peut accroître l’anxiété et le stress chez les enfants, et pourrait même les amener à développer des capacités d’adaptation inefficaces à l’âge adulte.
Plus votre enfant se repose sur vous pour tout, plus il aura du mal à assumer seul les moments difficiles de la vie.
Les chercheurs et philosophes de l’éducation s’accordent à dire que les enfants apprennent mieux en faisant seuls.
Les origines de cette méthode remontent à Platon qui pensait que la seule façon d’apprendre la philosophie était de l’utiliser : l’apprentissage nécessite une expérience et une pratique personnelle. Les enfants doivent avoir des opportunités pour apprendre de leurs actions, de leurs essais et leurs erreurs.
De nombreux spécialistes de l’éducation conviennent que les enfants apprennent mieux en faisant les choses par eux-mêmes. Ils ont également une quête d’autonomie qui est innée et qui se manifeste très tôt.
À l’âge de trois ans, la plupart des enfants peuvent choisir les vêtements qu’ils aimeraient porter, s’habiller eux-mêmes, choisir ce qu’ils aimeraient manger, et ainsi de suite.
À mesure que les enfants grandissent, ils acquièrent une plus grande autonomie et peuvent faire bien plus que ce qu’imaginent la plupart des parents. En fournissant le soutien approprié en fonction de l’âge de votre enfant, vous pouvez favoriser son autonomie.
Selon une étude[4] , le fait de confier des tâches ménagères régulières aux enfants peut avoir des avantages réels et durables sur le plan scolaire, social, émotionnel et professionnel.
D’autres études[5] ont révélé que plus tôt (à partir de 3 ans) les tâches ménagères sont confiées aux enfants, plus ils deviennent autonomes et responsables.
Favoriser l’autonomie de votre enfant, un jour à la fois, est une très bonne résolution parentale.
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6) Ayez des attentes claires
Les résultats d’une étude scientifique[6] ont montré que les attentes élevées des parents amélioraient les résultats des élèves, mais uniquement lorsque les parents ne visent pas trop haut. Autrement dit, les attentes doivent être raisonnables, il faut bannir celles qui sont irréalistes.
Définir des attentes signifie aussi communiquer clairement sur vos valeurs négociables et non négociables, et sur les comportements acceptables et inacceptables. Cela signifie laisser votre enfant subir les conséquences de son comportement.
Cela dit, votre enfant ne peut s’épanouir que si vous pratiquez une parentalité démocratique, c’est-à-dire si vous êtes capable de trouver le juste équilibre entre vos besoins et les siens.
7) Choisissez la bonne stratégie disciplinaire
Chaque enfant a sa propre personnalité, et cette personnalité influence son comportement. Vous avez vous aussi votre personnalité, et cela affecte la façon dont vous réagissez au comportement de votre enfant et à la stratégie de discipline que vous privilégiez.
La « bonne stratégie de discipline » fait l’objet de nombreux débats, mais la vérité est que la meilleure stratégie disciplinaire est celle qui convient à la fois à vous et à votre enfant, à condition qu’elle ne soit pas nuisible physiquement ou psychologiquement.
La bonne stratégie disciplinaire dépend de facteurs tels que la personnalité de votre enfant, son âge, votre situation actuelle, le comportement problématique, etc. Cet article contient des conseils sur différentes stratégies disciplinaires pour vous permettre de choisir celle qui vous convient le mieux.
Réflexions finales sur les résolutions parentales
Les résolutions parentales, ça se passe toujours de la même façon : nous sommes très motivés au début, puis progressivement nos vieilles habitudes reprennent le dessus. Si vous ne vous engagez pas pleinement à réfléchir à ce que vous allez changer, ces résolutions ne dureront pas longtemps.
Commencez par identifier ce que vous voulez vraiment changer et notez exactement comment vous comptez y arriver.
N’essayez pas de « transformer toute votre vie » : choisissez une résolution et notez trois choses que vous commencerez à faire dès aujourd’hui pour réussir !
Et vous, quelles sont vos résolutions parentales ?
Les références scientifiques
[1] http://scholarsarchive.byu.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1001&context=marriageandfamilies
[2] http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jomf.12170/abstract
[3]https://www.researchgate.net/publication/261986087_Parent_and_Child_Traits_Associated_with_Overparenting
[4] http://www.braunresearch.com/component/content/article/27-press-release/96-why-children-need-chores
[5] http://ghk.h-cdn.co/assets/cm/15/12/55071e0298a05_-_Involving-children-in-household-tasks-U-of-M.pdf
[6] https://www.apa.org/pubs/journals/releases/psp-pspp0000079.pdf
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