
Notre plus grande faiblesse réside dans l’abandon ; la façon la plus sûre de réussir est d’essayer une autre fois. ~ Thomas A. Edison
Pourquoi certains enfants peuvent-ils se concentrer sur une tâche jusqu’à ce qu’elle soit terminée et d’autres doivent presque être menacés pour faire le plus petit des pas ?
Pourquoi certains enfants sont-ils facilement frustrés et abandonnent face aux défis, tandis que ce même défi en motive d’autres ?
Pourquoi un enfant intelligent échoue-t-il parfois à accomplir les tâches les plus simples ?
Ces questions ont suscité beaucoup d’intérêt au fil des ans. Dans les années 1800, Henry Galton a entrepris une étude dans laquelle il cherchait à déterminer si le succès de ceux qui réussissaient (scientifiques, musiciens, juges, peintres, etc.) dépendait de leur aptitude ou était quelque chose d’inné.
Il a constaté que le succès est déterminé par « l’aptitude combinée à la discipline et au travail acharné ». (Une copie gratuite de son livre en anglais est disponible ici.)
Depuis, d’autres chercheurs se sont intéressés à cette question et sont arrivés à la même conclusion : la persévérance et le courage influencent davantage le succès que l’aptitude et l’intelligence.
La persévérance est la capacité à ne pas se décourager malgré les plus grands obstacles. C’est la capacité à essayer de nouveau, encore et encore, face à l’échec. C’est être capable de garder un œil sur l’objectif à long terme.
Ces études ont fait ressortir plusieurs faits importants :
- Une bonne performance n’est pas nécessairement une question de talent. Par exemple, certains chercheurs tels que Bloom ont constaté que les personnes hautement performantes avaient un fervent désir de réussir et étaient prêtes à consacrer le temps et les efforts nécessaires pour y arriver ;
- Cette persévérance est l’un des plus grands déterminants de la réussite. Cela a été confirmé par Caroline Dweck, chercheuse en psychologie à Stanford, dont les études ont révélé que la persévérance détermine le développement intellectuel des enfants.
De nombreuses études suggèrent que cette capacité est acquise plutôt qu’innée. En effet, encourager certains comportements peut augmenter la capacité d’un enfant à se concentrer sur des objectifs à long terme.
Comment augmenter la persévérance chez les enfants
1 | Faites en sorte que le but en vaille la peine
Votre enfant va plus facilement persévérer s’il considère que le jeu en vaut la chandelle. Selon la théorie de l’attente de la motivation de Vroom, les individus sont plus susceptibles de s’en tenir à des objectifs à long terme s’ils croient que leurs efforts et leurs performances en valent la peine.
Comment y arriver :
Expliquez à votre enfant pourquoi il est important d’atteindre un objectif particulier. Pour cela, il faut qu’il puisse voir le lien entre ses efforts et un objectif attractif.
Ce dernier peut prendre plusieurs formes et peut varier d’un enfant à un autre – cadeaux, compliments, approbation, fierté ou même un résultat concret comme le fait d’avoir plus d’amis ou maîtriser un instrument.
2 | Nourrissez le besoin d’autonomie de votre enfant

Certains chercheurs[1] suggèrent qu’encourager votre enfant à participer à la prise de décision nourrit son besoin d’autonomie et augmente sa coopération. Plus un enfant croit que son point de vue compte, plus il est susceptible d’être motivé pour atteindre un objectif spécifique.
Comment y arriver :
Demandez le point de vue de votre enfant de façon régulière.
- Qu’est-ce que tu penses ?
- Qu’est-ce qui fonctionnera à ton avis ?
- Qu’est-ce que tu penses que l’on peut faire pour y arriver ?
Explorez les différents points de vue. Aidez-le à apprendre à analyser chaque problème sous plusieurs angles.
Le besoin d’autonomie d’un enfant peut être nourri dès le plus jeune âge grâce à une prise de décision structurée.
Cela signifie l’encourager à prendre des décisions dans une structure spécifique. Par exemple, au lieu de demander aux plus jeunes « Qu’est-ce que tu veux manger ce soir ? », vous pourriez dire quelque chose comme : « Tu veux des pâtes ou du riz ce soir ? »
3 | Donnez à votre enfant les outils nécessaires pour réussir
De nombreuses preuves suggèrent que pour réussir, votre enfant doit avoir le sentiment qu’il possède les compétences ou les aptitudes nécessaires.
Par exemple, la théorie de l’auto-efficacité de Bandura a montré que les enfants sont plus susceptibles de répéter un comportement qui mène au succès, mais d’abandonner s’ils rencontrent l’échec à plusieurs reprises (la théorie de l’impuissance apprise).
Certains chercheurs[2] suggèrent aussi que le fait de rencontrer du succès au début d’un projet est important et que cela motive votre enfant et l’encourage à poursuivre ses efforts vers un objectif spécifique.
Comment y arriver :
Si vous voulez que votre enfant réussisse, la première étape consiste à se fixer des objectifs ambitieux, mais réalistes. La deuxième est de l’aider à se voir comme quelqu’un de compétent et capable de réussir.
Travaillant sur ce sujet, un groupe de chercheurs[3] a constaté que les enfants étaient rarement conscients de la façon dont leurs parents définissaient le succès. Ils soutiennent qu’il est important de clairement définir ce que vous entendez par succès et de servir d’exemple en présentant les compétences dont vous pensez qu’elles l’aideront à réussir.
4 | Aidez votre enfant à développer un style explicatif optimiste
Selon Seligman, la façon dont vous vous expliquez les évènements a un grand impact sur votre comportement : « Un style explicatif optimiste met un frein à l’impuissance, tandis qu’un style explicatif pessimiste attise ce même sentiment ».
Un style explicatif optimiste considère les obstacles comme quelque chose de temporaire. Cette théorie se rapproche de ce que le chercheur Caroline Dweck appelle la « mentalité de croissance ». Selon Dweck, une mentalité de croissance est développée grâce à l’effort.

Comment y arriver :
Aider son enfant à développer un style explicatif optimiste (ou une mentalité de croissance) signifie lui apprendre à explorer la source du problème et à trouver des solutions. Cela veut dire l’aider à comprendre que l’intelligence n’est pas « fixe » et qu’il peut contrôler les résultats.
Il faut qu’il comprenne, par exemple, que c’est en pratiquant 10 minutes par jour, tous les jours, qu’il améliorera ses compétences en lecture.
Travaillez sur votre propre style explicatif. La façon dont vous vous expliquez les évènements qui vous arrivent a forcément un impact sur le style explicatif de votre enfant.
Utilisez-vous un style explicatif optimiste ? Racontez-vous à vos enfants des histoires positives et optimistes ? Le monde est plein de héros. Célébrez-les avec eux !
« Bien que le monde soit plein de souffrance, il est aussi plein de victoires. » ~ Hélène Keller
Soyez patient. Apprendre la persévérance à votre enfant nécessite du temps et pas mal d’efforts. Persévérez !
Références scientifiques
[1] http://jfi.sagepub.com/content/19/4/404.abstract
[2]http://jcr.oxfordjournals.org/content/32/4/504
[3] http://www.ascd.org/publications/educational-leadership/sept95/vol53/num01/Strengthening-Student-Engagement@-What-Do-Students-Want.aspx




Bonjour, je trouve assez négatif le fait d’opposer deux “types de comportement” chez l’enfant, car par définition un enfant porteur de tda/h aura beaucoup plus de difficultés à aller au bout d’une tâche non pas par manque de volonté mais par lassitude !! Je suis personnellement tdah et j’ai beaucoup de mal à finir les choses entamées même si elles me passionnent mais je me lasse très vite, c’est un fait établi.
Merci pour votre commentaire. Vous avez tout à fait raison – il n’existe aucune règle absolue et tout ne s’applique pas à tout le monde. Cependant, cet article ne vise pas les enfants ayant des difficultés d’apprentissage.