
Nous avons tous des journées horribles de temps en temps. Des jours où notre seule envie est de nous arracher les cheveux ou de crier fort, très fort.
Nous avons tous parfois des moments où nous nous sentons à bout… des moments où nous avons envie de lâcher, juste un peu… ou de nous cacher – dans les toilettes, la salle de bain, la chambre – n’importe où, tant que nous pouvons être seuls… des moments où nous avons du mal à nous reconnaître dans le miroir.
Nous avons tous de temps en temps des moments où le sentiment d’échec dans notre rôle parental est fort et, parfois, nous avons même honte de nos réactions impulsives, de nos expressions de rage, de nos menaces, et même de nos violences, symboliques ou autres.
On a tous eu des moments où l’on se dit qu’il faut se retenir, car nous avons peur de nos réactions… des moments qui nous font peur et qui effrayent nos enfants.
La vérité est que l’épuisement parental et les crises associées sont beaucoup plus fréquents qu’on ne le pense, même chez les parents qui nous paraissent être parfaits. Entre notre fatigue, nos doutes et les enfants qui semblent avoir perfectionné l’art d’appuyer là où ça fait mal, il est presque impossible de maintenir la barre des « parents super compétents ».
Parlant de « rage maternelle », en 1998, Anne Lamott[1] avait ceci à dire : « Toutes les mères ressentent de la rage. Personne n’en parle. Cela ne fait qu’empirer les choses ».
Elle disait aussi que : « Si vous avez besoin de crier, les enfants vont vous donner une raison pour crier. Les raisonner, c’est pratiquement impossible. Si vous vous fâchez avec n’importe qui d’autre, vous pouvez vous en sortir, même si c’est un exercice pénible ; [vous] écoutez la position, les besoins, les problèmes de l’autre ; et d’une manière ou d’une autre, vous arrivez à quelque chose qui n’est peut-être pas parfait, mais cela ne vous donne pas vraiment envie de les frapper. Mais, parce que nous sommes si fatigués parfois, lorsqu’on est en désaccord avec son enfant, c’est comme si on tombe lamentablement à travers le temps et l’espace et les trous entre les deux ; et puis on explose. »
Ces moments d’épuisement restent souvent silencieux, mais ils sont toujours là. Voici quelques éléments à retenir lorsque vous êtes face au burnout parental.
Comment faire face à l’épuisement parental

1 | Tout le monde ne va pas mieux que vous
Lorsque nous traversons une période de burnout parental, nous avons souvent tendance à penser que nous sommes « nuls » et que tous les autres parents sont « parfaits » ou presque.
Mais la vérité est que chaque parent a des journées d’enfer de temps en temps, même quand ils ont l’air d’avoir perfectionné « l’art d’être parent ». Nous avons tous parfois envie de « faire une pause », de ne « plus être parent », même si ce n’est que pour quelques minutes.
2 | Rétablissez les liens avec votre enfant après votre explosion
Tout le monde rencontre l’épuisement parental ou explose de temps en temps, mais ce n’est pas ce qui compte. Ce qui compte vraiment, c’est ce que vous faites après votre expression de rage.
Pendant le calme après la tempête, rétablissez le lien avec votre enfant, expliquez, excusez-vous. Les enfants ont du mal à comprendre pourquoi vous « avez agi de manière méchante » et il est donc important d’en parler, sans rejeter la faute sur lui.
N’oubliez pas que chacun, vous y compris, est responsable de la façon dont il réagit.
Autrement dit, même si nos enfants savent exactement sur quels boutons appuyer pour nous énerver, nous sommes seuls responsables de nos émotions.
Ces moments difficiles ont toutefois un avantage – ils vous permettent d’apprendre la gestion des émotions à vos enfants. Oui, tout le monde ressent des émotions fortes, mais il existe des façons appropriées de réagir à celles-ci et/ou de réparer les dégâts causés.
3 | Identifiez un ami avec qui vous pouvez comparer les « pires scénarios parentaux »
Les gens ont tendance à parler davantage des aspects positifs de la parentalité que des moments négatifs et frustrants.
Oui, les enfants peuvent être des anges créatifs, intéressants, artistiques et intelligents, mais ils peuvent aussi être violents, colériques, égocentriques et carrément méchants.
La prochaine fois que vous voyez votre bon ami, parlez-lui de l’image moins angélique de votre enfant. Vous serez surpris de ce qu’il vous racontera du sien (s’il est honnête ;)).
Partager des situations parentales difficiles et des moments de burnout parental permet d’accepter plus facilement les moments plus difficiles de la parentalité.
4 | Trouvez un endroit pour se cacher
Chaque parent a besoin d’une cachette quand les choses deviennent difficiles. La salle de bain/toilettes semble être parmi les endroits préférés de nombreux parents :), mais vous pouvez aussi quitter la maison. Allez nager, lisez, installez un panneau « Ne pas déranger », faites une promenade… Partez, tout simplement.
5 | Demandez de l’aide

Quand vous ressentez la fatigue, il peut être utile d’avoir quelqu’un à qui dire : « Je n’arrive pas à gérer, est-ce que tu peux prendre le relais ? » Il ne s’agit pas d’abandonner ou de céder, il s’agit d’obtenir du soutien pour aller mieux et se sentir reboosté dans son rôle de parent.
6 | N’oubliez pas qu’être « méchant » fait partie de la parentalité
Être « méchant » fait partie du rôle de parent sauf, bien sûr, si vous êtes « méchant tous les jours », ce qui signifierait que vous avez besoin d’aide. Heureusement, les enfants sont rarement rancuniers et les épisodes de « t’es pas gentil(le) » sont souvent de courte durée.
7 | Bannissez la honte
L’une des choses les plus difficiles à gérer à propos de l’épuisement parental est la honte ; la honte de ne pas être un parent « assez bon », la honte d’échouer dans ce rôle.
Mais il ne faut jamais oublier que les mauvais jours ne font pas de vous un moins bon parent. Au contraire, ils signifient que vous êtes un être humain comme les autres.
Lorsque les choses deviennent vraiment difficiles, gardez à l’esprit que « ça s’en va et ça revient… » Le jour où vos enfants auront des enfants à leur tour, ce sera l’heure de la vengeance !
Quelles sont vos astuces pour faire face au burnout parental ? Dites-nous tout dans la partie commentaire ci-dessous !
Lecture supplémentaire
Au secours, je suis une mauvaise mère
[1] http://www.salon.com/1998/10/29/29lamo_2/




Laisser un commentaire