
La dépression chez l’enfant est un sujet difficile que de nombreux parents préfèrent éviter. Mais, la terrible vérité est que, de plus en plus aujourd’hui, des enfants reçoivent un diagnostic de dépression.
Cet article présentera les signes de dépression chez l’enfant et vous proposera quelques conseils pour aider le vôtre.
Les causes de la dépression chez les enfants
Plusieurs raisons peuvent expliquer la dépression chez l’enfant. Dans de nombreux cas, elle survient en raison d’évènements qui se chevauchent :
- Des évènements familiaux difficiles (par exemple, une séparation ou un décès dans la famille) ;
- Des antécédents familiaux. Les enfants dont les parents souffrent de dépression sont plus susceptibles d’en souffrir, et à un âge plus précoce que d’autres enfants ;
- Des expériences difficiles (par exemple, le harcèlement ou tout type d’abus – sexuel, émotionnel ou physique) peuvent provoquer la dépression chez les enfants.

La dépression chez l’enfant : comment savoir si votre enfant est déprimé
Naviguer dans les turbulences émotionnelles pendant l’enfance n’est pas toujours facile pour les enfants. Bien que les sentiments de tristesse ne soient pas rares à cet âge, il peut arriver que le « blues » de votre enfant cache quelque chose de plus grave.
Voici quelques signes avant-coureurs à surveiller :
1) Les blues sans fin
L’un des signes les plus courants de dépression chez les enfants est la durée de tristesse ou de désespoir. Avant d’apprendre à gérer efficacement leurs émotions, certaines situations sont particulièrement difficiles pour eux.
Il est tout à fait normal que votre enfant se sente triste parce qu’il n’a pas pu s’asseoir à côté de son meilleur copain, ou bien parce qu’il a été exclu d’un jeu.
Mais en général, les enfants sont capables de surmonter leurs sentiments assez rapidement et de se tourner vers autre chose, sauf s’ils souffrent de dépression. Si le vôtre n’arrive pas à surmonter quelque chose qui s’est produit il y a des semaines, cela pourrait être un symptôme de dépression.
2) Retrait social
Certains enfants ont besoin de passer du temps seuls et semblent apprécier ce temps passé loin des autres. Mais si votre enfant semble être aux prises avec des sautes d’humeur et paraît replié sur lui-même, cela pourrait être un symptôme de dépression.
Plusieurs études suggèrent que le retrait social peut être le signe de difficultés sociales ou émotionnelles et serait une façon pour les enfants d’exprimer des pensées et des sentiments intériorisés d’anxiété sociale ou de dépression.

3) Changements majeurs
Les changements de comportement majeurs sont toujours à surveiller : des changements importants dans les habitudes alimentaires ou de sommeil, une fatigue extrême, des changements physiques tels que des maux de tête persistants, etc.
4) Toute discussion de mort ou de suicide
Le fait de parler régulièrement de décès ou de suicide peut être un symptôme de dépression chez les enfants.
Il est difficile de diagnostiquer la dépression parce que tous les enfants ne présentent pas les mêmes symptômes. Aussi, votre enfant peut réagir différemment selon où il se trouve et avec qui.
Mais des changements de comportement importants et persistants qui interfèrent avec sa vie quotidienne sont souvent une source de préoccupation. Si votre enfant présente des symptômes de dépression depuis au moins deux semaines, il faut en parler à votre médecin traitant.
5) Sautes d’humeur fréquentes
Les sautes d’humeur sont relativement courantes chez les enfants, mais elles peuvent être le signe d’un problème si elles se produisent plusieurs fois par jour ou si elles sont intenses et disproportionnées par rapport à l’évènement qui en est à l’origine.
Un groupe de chercheurs qui a analysé le comportement colérique de 279 enfants âgés de trois à six ans a découvert que des crises de colère intenses, régulières et disproportionnées étaient plus fréquentes chez les enfants présentant des problèmes cliniques.
Voici une fiche gratuite avec les signes à surveiller à télécharger gratuitement.
Conseils pratiques à essayer à la maison si vous pensez que votre enfant est déprimé
1) Parlez et écoutez
De nombreux enfants ont du mal à gérer leurs émotions parce qu’ils n’ont pas encore appris à faire face aux situations émotionnellement difficiles. Il est important de parler de ces situations à votre enfant et lui apprendre que ces émotions sont normales et valides.
N’oubliez pas que les enfants n’ont pas nécessairement besoin d’une solution, mais plutôt d’un espace dans lequel ils peuvent s’exprimer librement.
2) Trouvez-lui quelqu’un à qui se confier
Ce n’est pas parce que votre enfant refuse de se confier à vous qu’il ne peut pas se confier à quelqu’un d’autre. Si c’est le cas, encouragez-le à le faire à un membre de sa famille, à un ami ou même à son professeur.
3) Aidez votre enfant à gérer son anxiété
Aider votre enfant à mieux gérer son anxiété peut atténuer ses sentiments de détresse et lui donner des outils importants pour faire face aux situations difficiles.
N’oubliez pas que certains outils adaptés aux enfants peuvent lui apprendre à identifier ses émotions, à reconnaître leurs impacts sur son corps et à sélectionner les mécanismes d’adaptation qui lui conviennent le mieux pour faire face à différentes situations.

4) Améliorez le bien-être mental de votre enfant
La dépression nécessite une intervention professionnelle. Cela dit, le fait de se sentir bien dans sa peau améliorera son bien-être. Voici quelques astuces que vous pouvez essayer :
- Montrez-lui qu’il peut exprimer ouvertement ses émotions ;
- Assurez-vous qu’il a suffisamment d’activité physique chaque jour ;
- Veillez à ce qu’il dorme ou se repose assez ;
- Soyez attentif à son alimentation… « Un corps sain est un esprit sain ! » ;
- Aidez votre enfant à se voir comme quelqu’un capable de réussir. Proposez-lui les taches adaptées à son âge ou privilégiez des activités dans lesquelles il peut réussir.
Pour en savoir plus
Ce qu’il faut dire à son enfant pour l’aider à surmonter la peur de l’échec
5) Demandez de l’aide professionnelle
La dépression, même chez les enfants, ne disparaît pas sans traitement. Plus tôt votre enfant reçoit l’aide dont il a besoin, plus il sera facile d’y faire face. Si vous avez des doutes ou si vous vous sentez dépassé, parlez-en à votre médecin traitant.

Bonsoir,
Merci pour vos partages très enrichissants.
Notre fils a été testé par un psychologue et il est à haut potentiel intellectuel. Ils ont eu lieu à 14 ans 1/2. Depuis c’est une cascade de difficultés. D’abord harcèlement scolaire, puis refus d’aller au cycle d’orientation 11Harmos (en Suisse) ce qui correspond au collège 3e en France. Dégringolade des notes, échec scolaire. Il est passé de la section prégymnasiale à la section générale. Apparition de tocs(répétition de phrases ou geste 3x) .Dit ne plus savoir apprendre car les enseignents le prennent pour un cobaye. Il a le projet de devenir journaliste d’investigation mais bloque sur le fait de devoir étudier dans un système où il est incompris.
Est très solitaire car en décalage avec les jeunes de son âge.
L’école le pousse à refaire une 12e en section prégymnasiale. Je le sens perdu, mal dans sa peau.
De condition modeste, on n’a pas d’aide. Il a vu un psychologue mais à 150.- frs les 50 minutes on ne peut pas continuer car hors de nos moyens. Il a été suivi pendant 6 mois par une sophrologue. Ne se sentant pas à l’aise et ne mettant pas en pratique à cause des moqueries, on a aussi arrêté. Bref en Suisse, il faut être riche sinon vous êtes rapidement dans une impasse. En tant que maman, je souffre de ne pas pouvoir l’aider. Avez-vous des sites spécialisés ou des associations ou groupe de coaching scolaire pour les ados HPI mais multi dys… dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie et dys-synchronie en France et en Suisse.
Merci par avance pour votre aide et peut-être que d’autres parents reconnaîtrons ces problèmes tiques avec leur enfant…
Bonjour,
Merci pour votre partage qui me touche énormément.
Malheureusement je ne connais pas les sites ou les associations spécialisées qui peuvent vous aider mais j’espère que d’autres parents qui rencontrent la même situation partageront leurs expériences avec nous. Bon courage.