
Faire face à un enfant « difficile » peut entraîner un sentiment d’isolement et d’angoisse, mais il y a de l’espoir : ce que vous considérez comme un comportement difficile et une faiblesse aujourd’hui peut se transformer en une force à l’âge adulte.
La mauvaise nouvelle est qu’aider son enfant à transformer ses « faiblesses » en « forces » est souvent une voie longue et semée d’embûches.
Cet article examinera :
- Les raisons derrière le comportement d’un « enfant difficile » ;
- Comment aider « l’enfant difficile » ;
- Comment faire face à son comportement.
Si vous avez un « enfant difficile », vous savez de quoi je parle. C’est l’enfant qui :
- Fait une crise pendant des heures pour la moindre chose ;
- Vous provoque ;
- Ment ;
- N’est pas toujours gentil ;
- Jette et casse ;
- Est insupportable ;
- Vous donne l’impression de marcher sur des œufs tout le temps ;
- Frappe et mord ;
- Conteste tout ;
- Fait des colères explosives ;
- A énormément besoin de votre temps.
Ces enfants drainent votre énergie, mais si vous en avez un, la première chose à savoir est que son comportement n’a rien à voir avec vous. Cela explique pourquoi il n’est pas rare d’avoir un « enfant facile » suivi d’un « enfant difficile ».
Le comportement de votre enfant s’explique en grande partie par sa personnalité, et non par votre style parental.
Le tempérament des enfants affecte leur comportement dès leur plus jeune âge. Autrement dit, certains sont plus « difficiles » que d’autres ; c’est comme ça.
Dans cet article, vous apprendrez tout ce que vous devez savoir pour faire face à un enfant « difficile » plus sereinement.

Caractéristiques des « enfants difficiles »
Si vous avez un enfant « difficile », vous n’êtes pas le seul.
Différents parents doivent faire face aux différents comportements difficiles chez leurs enfants. Cela dit, ces enfants partagent souvent plusieurs caractéristiques communes :
1. Chronophage – lls demandent beaucoup plus de temps à cause de leurs problèmes de comportement, ou sont plus exigeants sur le plan émotionnel ;
2. Intense – Ils vivent tout intensément – ils font de fortes colères et s’impliquent intensément dans leurs activités. Vous avez souvent le sentiment que leurs besoins importent plus que ceux d’autrui ;
3. Agité – L’agitation est une caractéristique courante chez les enfants difficiles. Ils passent d’une activité à l’autre à une vitesse vertigineuse ;
4. Difficile à satisfaire – Ces enfants vous donnent souvent l’impression que ce que vous faites n’est jamais assez :
5. Imprévisible – Il n’est pas toujours facile de déterminer comment ils vont se comporter et il faut donc constamment repenser votre stratégie parentale ;
6. Hypersensible – Certains sont hypersensibles, ce qui signifie qu’ils peuvent vous donner l’impression que vous devez toujours être attentif à ce que vous dites ou faites pour éviter les crises.
La façon la plus simple de faire face au comportement difficile de votre enfant est de vous concentrer sur ce qui le déclenche. Nous savons aujourd’hui que réduire l’impact de certains facteurs peut améliorer celui-ci.
Voici quelques éléments qui influencent son comportement.

8 choses qui aggravent le comportement de votre enfant
- Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité : s’assurer qu’il reçoit suffisamment de repos peut réduire les comportements négatifs.
- Une absence de routine : le fait de savoir exactement ce qui est attendu de lui peut améliorer son comportement.
- La fatigue a un impact négatif sur tout le monde : il y a plus de chances qu’un enfant fatigué ait un comportement plus intense.
- La faim augmente les mauvais comportements : des heures de repas régulières peuvent les réduire.
- Un enfant qui n’a pas encore appris à exprimer ses émotions de façon appropriée peut mal réagir face à des situations difficiles sur le plan émotionnel.
- Le manque d’exercice physique peut aggraver le comportement de votre enfant : assurez-vous qu’il dispose de suffisamment de temps pour bouger aussi souvent que possible.
- La surstimulation a un impact négatif sur le comportement de nombreux enfants : il est donc important d’éviter trop d’activités, trop de bruit, trop de lumières…
- La nutrition : limiter les régimes riches en sucre ou en colorants artificiels peut réduire les mauvais comportements.
Voici plusieurs articles avec plus d’informations sur les facteurs qui influencent le comportement de votre enfant.
18 facteurs qui influencent le comportement des enfants
3 choses à éliminer du régime de votre enfant pour calmer son anxiété et son hyperactivité
Élever un enfant « difficile » : pourquoi il est important de changer votre perception de lui
Être parent d’un enfant « difficile » peut être frustrant. Mais bien qu’il soit souvent difficile de le gérer, il faut souvent ces mêmes qualités pour une vie adulte épanouie :
- Un enfant « têtu » peut devenir un adulte déterminé qui travaillera sans relâche pour atteindre ses objectifs ;
- Votre fils « trop sensible » peut devenir un adulte affectueux qui se soucie d’autrui avant d’agir ;
- Votre fille « intense » peut devenir une créatrice qui se consacrera à la création d’œuvres incroyables.
Pour élever votre enfant, il est important de l’aider à comprendre que ses besoins sont valables, mais que ceux d’autrui le sont également. Il faut l’aider à s’épanouir, mais aussi à comprendre que son comportement affecte les autres.
Il faut donc réussir à trouver un équilibre entre l’aider à s’épanouir malgré, et grâce à, sa personnalité, et faire en sorte qu’il trouve la place qui lui revient au sein de votre famille.
Voici quelques conseils pour vous aider.
7 stratégies efficaces pour faire face au comportement de votre enfant

1) Ne l’appelez plus un « enfant difficile »
Bien que j’aie utilisé les termes « enfant difficile » tout au long de cet article, lui mettre des étiquettes au lieu de sur son comportement influence la façon dont vous le percevez et réagissez à lui. Ce n’est pas votre enfant qui est difficile, c’est son comportement qui l’est.
Étiqueter un enfant peut l’amener à croire que ce comportement est inné et donc quelque chose qui ne peut pas être changé. Quand il apprend que son comportement ne le définit pas, il est plus facile de le modifier.
2) Arrêtez d’excuser le comportement de votre enfant
Les psychologues utilisent le terme « adaptation familiale » pour désigner tous les comportements qu’une famille adopte pour éviter les situations susceptibles de déclencher de l’anxiété chez un de leurs membres aux prises avec un trouble obsessionnel compulsif.
Bien que le cas soit différent ici, « s’adapter » au comportement difficile de votre enfant en le traitant comme « différent » ou « nécessitant une attention particulière » peut avoir un impact négatif sur votre famille et aggraver son comportement.
Il est important d’être clair sur le comportement spécifique que vous ne tolérerez pas et de fixer des limites qui fonctionnent. Il doit également y avoir des conséquences appropriées lorsque ces limites ne sont pas respectées.
3) Identifiez ce qui déclenche le comportement difficile de votre enfant
Le moyen le plus simple de gérer un comportement difficile chez votre enfant est de comprendre les raisons sous-jacentes.
Certains ont beaucoup de mal avec les transitions, d’autres ont besoin des routines et sont déstabilisés dès que celles-ci changent, d’autres encore ont besoin d’être rassurés pour se sentir en sécurité.
Savoir ce qui déclenche le comportement difficile de votre enfant vous permettra d’agir plus facilement et d’éviter des crises.
Par exemple :
- Parler des transitions avant qu’elles ne se produisent et laisser votre enfant poser autant de questions que possible peut lui permettre d’accepter plus facilement le changement ;
- Établir une routine pour un enfant qui a besoin de stabilité peut aider à réduire les comportements difficiles ;
- Parler à votre enfant anxieux de situations anxiogènes et l’aider à mettre des mots sur son anxiété peut lui donner l’assurance dont il a besoin.
Se concentrer sur les raisons derrière son comportement est le moyen le plus simple d’y faire face.

4) Transformez ses « faiblesses » en « forces »
Choisir de voir notre fils comme « quelqu’un qui sait ce qu’il veut » plutôt que comme « quelqu’un argumentatif et critique » a changé notre façon de le percevoir.
Les faiblesses de votre enfant sont souvent aussi des forces, et choisir de les considérer comme telles peut changer la façon dont vous réagissez à ce comportement.
Mais cela ne signifie pas accepter un manque de respect ou un mauvais comportement. Cela implique simplement de transformer ce que vous considérez comme des faiblesses en forces. Par exemple :
- Un enfant « franc » peut apprendre à toujours exprimer son opinion, mais sans blesser autrui ;
- Un enfant « têtu » peut apprendre à travailler avec persévérance pour réaliser ses rêves, tout en tenant compte des points de vue des autres ;
- Un enfant « hyperactif » peut apprendre à canaliser son énergie dans un travail créatif ;
- Un enfant « autoritaire » peut apprendre à devenir un bon leader qui écoute les opinions des autres, mais choisit sa propre voie ;
- Un enfant « hypersensible » peut devenir une personne empathique et affectueuse qui sait aussi exprimer ses sentiments.
Au lieu de critiquer les « faiblesses » de votre enfant, aidez-le à les transformer en forces.
5) Trouvez la bonne stratégie de discipline pour faire face au comportement de votre enfant
Si vous avez un enfant au comportement difficile, vous savez déjà que les stratégies de discipline qui fonctionnent aujourd’hui peuvent ne pas fonctionner demain. C’est pourquoi il est important de vous armer de différentes techniques applicables à différentes situations.
Il n’y a pas de « meilleure stratégie de discipline » – en fait, si : ce qui vous convient, à vous et à votre famille, est la meilleure stratégie de discipline à choisir.
Cela dit, il est important de vous renseigner sur différentes stratégies efficaces que vous pouvez appliquer à votre contexte familial.
Certaines ressources peuvent vous aider à identifier une stratégie efficace pour votre famille.
6) Prenez soin de vous
Si vous avez affaire à un enfant au comportement difficile, prendre soin de soi est une nécessité, pas un luxe. Lorsque vous êtes stressé, en colère et désespéré, vous êtes plus susceptible de réagir d’une manière que vous regretterez plus tard.
Prendre soin des autres commence par prendre soin de soi. Trouvez du temps chaque jour – même 10 minutes par jour – pour faire quelque chose rien que pour vous : lire, faire une promenade, appeler un ami, faire de l’exercice…
7) Demandez de l’aide
Si vous vous sentez dépassé par le comportement difficile de votre enfant, faites-vous aider ! Cela peut signifier en parler à un ami, à votre médecin de famille, à votre famille, à un psychologue… ou même suivre des formations pour apprendre à mieux faire face à ce comportement.
Si vous criez trop souvent ou trop fréquemment, il existe des formations pour vous aider à mieux communiquer. Il existe également des formations si vous êtes aux prises avec la colère explosive de votre enfant.
Comment tisser des liens avec votre enfant
De nombreuses études suggèrent que renforcer le lien avec votre enfant peut radicalement changer son comportement. Ils disent que les sentiments de détachement peuvent être la raison de celui-ci.
Créer des opportunités pour renforcer votre lien parent-enfant peut changer radicalement son comportement. Il est important de prévoir même 10 minutes par jour pour faire quelque chose ensemble : lire, marcher, jouer à un jeu vidéo, préparer le dîner, etc.
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Faire face à un « enfant difficile » est épuisant et peut vous faire douter de vos capacités parentales. Mais n’oubliez pas que ce que vous considérez comme des faiblesses aujourd’hui peut devenir des forces demain – continuez à expérimenter différentes stratégies pour aider votre enfant à transformer ses « faiblesses » en forces.
Les références et lectures supplémentaires
Influence des contingences de renforcement des modèles sur l’acquisition de réponses imitatives.
Transmission de l’agressivité par imitation de modèles agressifs.
Pratiques qui influencent le comportement préscolaire.




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