
Il se dit toutes sortes de choses sur ce qu’il faut pour être un « bon parent ». Mais malgré nos meilleures intentions, certaines pratiques nuisent à nos enfants.
En d’autres termes, bien que la plupart de vos actions soient faites par amour, elles peuvent avoir un impact négatif sur le développement de votre enfant.
Cet article se penchera sur :
– Qu’est-ce qu’être un « bon » parent ;
– Les pièges associés à la notion de « bon parent » ;
– Des conseils pour être un « parent suffisamment bon » ;
– 28 choses qu’il faudrait moins faire ou complètement arrêter de faire
La bonne mère: C’est quoi?
Donald Winnicott est connu, entre autres, pour avoir développé le concept de « parent suffisamment bon ».
Selon lui, la pression exercée sur les parents les pousse à percevoir la « perfection » comme un élément majeur de parentalité, ce qui signifie qu’ils se sentent souvent frustrés et inefficaces lorsqu’ils sont incapables de relever tous les défis parentaux.
Winnicott évoque le besoin d’une « parentalité plus réaliste », c’est-à-dire de la nécessité de permettre à vos enfants de vivre des expériences de la vie réelle telles que la frustration, et cesser de croire qu’il faut toujours les protéger.
Le sentiment d’inefficacité est courant chez de nombreux parents, surtout les mères. Il est si fréquent qu’il a même donné naissance à la notion d’« efficacité parentale ».
Cette dernière fait référence à votre croyance en votre capacité à faire face efficacement aux défis auxquels votre enfant est confronté. Plusieurs études suggèrent que cela a un impact sur la façon dont il gère les transitions de la vie.
Cela implique des questions telles que jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour résoudre les problèmes, quel est votre niveau de stress, comment favorisez-vous l’autonomie de vos enfants et quelle satisfaction votre rôle parental vous procure-t-il ?
Certaines des caractéristiques associées à une efficacité parentale élevée incluent la persévérance, la motivation, peu de doutes sur ses décisions et une faible anxiété parentale.
Il n’y a pas de réponse simple à la question « Qu’est-ce qu’une “bonne” mere? » ou « Quelles sont les qualités d’un bon parent ? »
Chaque personne à ses valeurs, sa culture, ses traditions et ses attentes à l’égard de ses enfants. Tous ces facteurs influent sur leur perception de ce que signifie « être un bon parent ».
Selon Winnicott, votre enfant n’a besoin que d’un « parent suffisamment bon », capable de s’adapter à ses besoins et qui sait quand lâcher prise au fur et à mesure qu’il grandit afin de lui permettre de se familiariser avec les réalités de la vie.
Etre une bonne mère: Les pièges associés à cette notion
Il est normal de se demander ce que signifie être un « bon » ou un « mauvais » parent.
Mais ces concepts ne sont que des étiquettes et, comme toutes les étiquettes, elles mènent souvent à la frustration.
Aujourd’hui, l’un des défis de la parentalité est la recherche d’une perfection inaccessible pour des raisons personnelles, sociales ou culturelles.
Cela peut ressembler à trop en faire pour vos enfants, vous attendre à ce qu’ils soient parfaits, chercher à être la « mère parfaite » et la « femme parfaite » (les hommes semblent être moins préoccupés à être « le père parfait » 😊), faire certaines choses par peur d’être jugé, etc.
Mais bien que la plupart des actes que vous effectuez pour être le « meilleur parent possible » soient faits par amour, certains d’entre eux sont mauvais pour vous et surtout pour votre enfant.
Pour être un « parent suffisamment bon », voici 28 choses qu’il faudrait réduire ou arrêter de faire.
Comment être une bonne mère : 28 choses qu’il faut cesser de faire
1) Arrêtez de protéger votre enfant face à la frustration
Les parents efficaces ne protègent pas leurs enfants de la frustration. Ils leur apprennent à y faire face, car elle fait partie de la vie normale. Comme le dit le chercheur Martin Seligman, c’est le fait de surmonter la frustration qui renforce l’estime de soi de votre enfant.
2) Arrêtez de trop en faire pour votre enfant
Les enfants surprotégés ont plus de mal à réguler leurs émotions.
De plus, il y a une forte chance qu’ils deviennent des adultes dépendants, qu’ils aient du mal à assumer des rôles de leadership, qu’ils se sentent impuissants à changer les choses et qu’ils éprouvent des difficultés à résoudre même des problèmes simples.
Voici un petit quiz pour savoir si vous êtes un parent trop indulgent.
3) Arrêtez de trop donner
Trop donner à son enfant lui apprend à dépendre des gens ou des choses. Cela pourrait comprendre trop de jouets, trop de livres ou de vêtements, trop d’activités et ainsi de suite.
4) Arrêtez de mettre vos besoins de côté
À quand remonte la dernière fois où vous avez fait quelque chose pour vous ?
La parentalité n’est pas censée vous « dévorer ». Personne ne réagit de la même manière lorsqu’il est stressé, irritable et énervé, que quand il est calme et détendu. Avant de pouvoir prendre soin des autres, prenez soin de vous. Mettez-vous sur votre liste de priorités.

5) Arrêtez d’« étouffer votre enfant d’amour »
Vous n’êtes pas toujours obligé d’être présent à toutes les activités de votre enfant. Ni d’y participer. Vous n’avez pas à l’appeler toutes les cinq minutes pour savoir ce qu’il fait.
« Trop » n’a rien à voir avec l’amour. C’est souvent un signe de contrôle et la preuve que vous ne lui faites pas confiance.
6) Arrêtez d’avoir de faibles attentes
Les enfants ont besoin de responsabilités et d’être tenus responsables de l’accomplissement de celles-ci.
C’est en surmontant les défis que la confiance de votre enfant se développe. Arrêtez d’attendre moins que ce dont il est capable. L’attribution de tâches ménagères adaptées à son âge est un bon début.
7) Arrêtez de vous comparer aux autres parents
L’herbe est toujours plus verte ailleurs, cela ne veut pas dire qu’elle l’est.
Se comparer à d’autres parents ne vous fera que douter de vos capacités. Concentrez-vous plutôt sur vos valeurs et sur ce qui compte vraiment pour vous.
8) Arrêtez de vous livrer à des batailles perdues d’avance
Il faut être deux pour jouer au jeu du pouvoir. Votre enfant contestera votre autorité – c’est ainsi qu’il apprend les limites, les conséquences, les choix, l’autonomie… –, mais vous n’êtes pas obligé de toujours rentrer dans son jeu.
Il faut savoir où se situent vos priorités et avoir une vision claire de vos valeurs négociables et non négociables, et ensuite choisir vos batailles et arrêter de tout dramatiser.

9) Cessez d’utiliser des pratiques disciplinaires sévères
Les pratiques disciplinaires sévères fonctionnent, mais pas de la façon dont vous pensez.
Elles apprennent la peur à votre enfant, le transforment en menteur pour éviter les punitions et peuvent même le faire devenir un harceleur ou lui donner l’impression qu’être harcelé est « normal ». Ces pratiques peuvent également nuire à votre lien parent-enfant.
Au lieu des stratégies disciplinaires punitives, renseignez-vous sur les stratégies de discipline positives et efficaces qui aideront à transformer le comportement de votre enfant sans ruiner votre relation avec lui.
10) Arrêtez de vous cacher derrière l’excuse de « je n’ai pas assez de temps »
Tout le monde a 24 heures dans sa journée. La façon dont elles sont utilisées dépend de ses priorités : à qui consacrez-vous votre temps ? À quoi ? Pour qui devriez-vous le faire ?
Il existe suffisamment de preuves que passer du temps avec vos enfants réduit les mauvais comportements, leur donne envie de « bien faire » et renforce votre relation parent-enfant.
Cela dit, la qualité l’emporte sur la quantité. Planifier 15 minutes pour passer du temps avec vos enfants tous les jours vous fera à tous un grand bien. Voici un défi gratuit avec des activités courtes à télécharger gratuitement.
11) Arrêtez d’ignorer les mauvais comportements
Ignorer un mauvais comportement est en réalité une stratégie de discipline efficace qui a fait ses preuves, mais pas lorsque votre réaction est inconsciente. Voici cinq problèmes de comportement que vous ne devez jamais négliger.
12) Arrêtez d’éviter de fixer des limites
Fixer des limites n’a rien à voir avec le contrôle. Il s’agit de fournir un cadre pour orienter le comportement de votre enfant. Ces limites lui indiquent « jusqu’où il peut aller ».
Fixer des limites signifie également mettre des conséquences appropriées en place et tenir votre enfant responsable de son comportement.
Cet article contient des conseils sur la définition des limites de façon efficace.
13) Arrêtez de vous concentrer sur les mauvais comportements
Se concentrer sur les mauvais comportements les aggrave. Mais cela ne signifie pas que vous devez les négliger. Il faut plutôt élaborer une stratégie de discipline positive capable d’aider votre enfant à remplacer les traits de comportement négatifs par ceux positifs.
Voici 3 outils pour mieux gérer la discipline de votre enfant.
14) Cessez l’incohérence
Si un comportement pour lequel il y a des conséquences aujourd’hui est ignoré demain, votre enfant reçoit des signaux contradictoires. Soyez clair sur vos attentes non négociables et appliquez systématiquement les conséquences.
15) Arrêtez de crier ou apprenez à moins crier
Crier sur son enfant n’est bon pour personne, et cela fonctionne rarement. Si vous criez souvent, vous avez probablement déjà remarqué qu’il faut toujours communiquer ainsi pour vous faire entendre.
Votre enfant ne vous écoutera pas plus si vous criez. C’est plutôt le contraire qui se passe : cela aggrave son comportement.
La bonne nouvelle est qu’il est possible de crier moins en changeant la façon dont vous communiquez avec votre enfant. Voici quelques conseils simples pour y arriver.

16) Arrêtez de protéger votre enfant des situations difficiles sur le plan émotionnel
Si vous avez un enfant anxieux, vous éviterez probablement les situations qui provoquent son anxiété, ou ce qui peut le rendre anxieux à la maison.
C’est ce que l’on appelle « l’accommodation » et cela peut en réalité aggraver son état. Au lieu de protéger votre enfant, donnez-lui les outils dont il a besoin pour gérer plus efficacement les situations difficiles.
17) Arrêtez de punir et commencez à discipliner votre enfant
La punition n’a rien à voir avec la discipline. La punition est une question de contrôle, la discipline cherche à enseigner quelque chose. Cette dernière est censée faire comprendre à votre enfant la relation entre les limites, les choix et les conséquences.
La prochaine fois que votre enfant enfreint les règles, demandez-vous ce que votre réaction est supposée lui apprendre.
18) Arrêtez avec les étiquettes
Les étiquettes peuvent devenir des prophéties autoréalisatrices. Un enfant que l’on qualifie toujours d’« agressif » apprend que l’agression fait partie intégrante de sa nature.
Concentrez-vous sur le comportement de votre enfant (« Ce n’était pas bien d’arracher le jouet de Tom de ses mains. ») plutôt que de l’étiqueter (« Tu as été très méchant d’avoir arraché le jouet de Tom de ses mains. »).
Les injures ont un impact négatif sur l’estime de soi de votre enfant et les blessures qui en résultent peuvent le suivre jusqu’à l’adolescence et même à l’âge adulte.
19) Arrêtez de traiter tous vos enfants de la même façon
Ce n’est pas la même chose d’être « équitable » et d’être « juste ». Vous ne pouvez pas traiter tous vos enfants de la même façon, parce qu’ils sont tous uniques. Être juste signifie prendre en compte la personnalité de votre enfant dans vos réactions.
De plus, le tempérament de votre enfant influence son comportement et vous aide à déterminer la meilleure approche parentale à adopter. Voici un guide gratuit contenant les 16 personnalités des enfants, avec leurs forces et leurs faiblesses.
20) Cessez de définir des conséquences inappropriées
Il n’y a aucune bonne raison « d’interdire à votre enfant de sortir pendant trois mois » – ce n’est pas la peine d’en chercher une.
Les conséquences les plus efficaces sont celles qui ont du sens et qui enseignent des leçons importantes.
Pour leur donner encore plus de sens, discutez-en avec votre enfant. Laissez-le vous aider à déterminer les conséquences lorsque cela est possible : « Tu as choisi comme tâche ménagère de sortir la poubelle chaque semaine. Qu’est-ce que l’on fait si tu ne le fais pas ? Quels privilèges perdras-tu ? Pendant combien de temps ? »
21) Arrêtez de surcharger votre emploi du temps
Être un « bon parent » ne signifie pas que chaque seconde de votre journée doit être remplie d’activités.
Si vous êtes toujours en train de courir et que votre famille n’a que peu de moments calmes, cela peut être le signe que vous en faites trop. Faites un effort conscient pour ralentir les choses.

22) Arrêtez de prendre toutes les décisions pour votre enfant
Permettre à votre enfant de participer aux décisions qui le concernent augmente les chances que celles-ci seront respectées. À mesure qu’il grandit, le fait de l’inclure dans la prise de décisions l’aide à prendre de bonnes décisions.
Même les plus jeunes bénéficient de la prise de décisions dans un cadre : « Tu veux la jupe rouge ou la jupe jaune ? », « Est-ce que tu vas prendre ta douche maintenant ou tout de suite après ton goûter ? »
23) Arrêtez de regarder en arrière
Bien qu’il soit normal de penser au passé, se concentrer sur l’avenir est une stratégie parentale plus efficace. Cela signifie qu’au lieu de vous focaliser sur les erreurs ou les échecs du passé, il faut aider votre enfant à penser à l’avenir : « Que feras-tu la prochaine fois ? »
Il s’agit d’une stratégie très efficace que Carol Dweck appelle la parentalité axée sur une mentalité de croissance.
24) Arrêtez d’invalider les émotions de votre enfant
Même si vous ne comprenez pas toujours les réactions émotionnelles de votre enfant, cela ne les rend pas moins valables. Il doit savoir que ses émotions comptent et que tout le monde éprouve les mêmes. Cela renforcera son intelligence émotionnelle.
25) Arrêtez de négliger les leçons importantes
Les enfants ne naissent pas « au courant de tout ». Ils apprennent des choses telles que la gratitude, l’empathie, l’acceptation d’autrui, etc. grâce à ce qu’on leur inculque.
Il faut également les sensibiliser à d’autres questions importantes telles que le harcèlement, l’abus sexuel ou les rapports sexuels. Le fait de ne pas les évoquer avec lui signifie qu’il va les apprendre ailleurs, et pas nécessairement auprès des meilleures sources.
26) Arrêtez de sous-évaluer la contribution de votre enfant
Demander l’avis de votre enfant l’aide à mettre en pratique sa capacité à prendre de bonnes décisions : « Qu’en penses-tu ? », « Qu’est-ce que tu ferais ? », « Qu’est-ce que tu changerais ? »
27) Arrêtez d’essayer d’être parfait
Être un « bon parent » n’a rien à voir avec la perfection. Le parent parfait est un mythe. Essayer d’être parfait ne vous rendra que malheureux. Concentrez-vous sur vos priorités. Arrêtez d’être si dur envers vous-même.
28) Arrêtez d’humilier votre enfant
Il fut un temps où les parents pensaient que le fait d’humilier les enfants était une stratégie efficace d’inculquer la discipline. Ils avaient tort. Mais certains parents continuent à le faire.
Humilier son enfant ne fait qu’augmenter son anxiété. Cela entraîne aussi l’apparition d’autres émotions associées à la honte, et il pourrait lui falloir des années pour surmonter son mal-être.

Comment être une bonne mère? Réflexions finales
La définition d’une « bonne éducation parentale » varie selon les parents et les enfants. Un enfant extraverti ne prospérera pas forcément dans les mêmes conditions qu’un calme observateur. Cela implique qu’être « suffisamment bon » signifie respecter la personnalité de votre enfant et lui montrer qu’il est aimé tel qu’il est.
Il est aussi important de modifier votre style parental à mesure que votre enfant grandit. Les bébés ont un grand besoin de votre présence et de se sentir en sécurité ; les enfants plus âgés doivent pouvoir apprendre à travers leurs erreurs et avoir des opportunités de surmonter les difficultés.
Être une « bonne mère » n’est pas synonyme d’être une « mère parfaite ». Selon Léon Tolstoï : « Si tu cherches la perfection, tu ne seras jamais satisfait. » Alors, que faut-il pour être « une bonne mère » ? Il suffit de suivre vos instincts et de vous faire confiance.
Références
Quelle est l’importance du temps que les mères passent avec leurs enfants ou leurs adolescents ?
Régulation des émotions : conséquences affectives, cognitives et sociales
L’autodiscipline dépasse le QI pour prédire les performances scolaires des adolescents




Voila cette semaine il as fait très chaud début de semaine j’envoie a mon fils tu n’as pas trop chaud je vois qu’il a vu mon message mais pas de réponse trois jours après je recommence pas trop chaud toujours rien deux jours après j’envoie pourquoi tu répond pas houlala qu’est-ce que j’ai pris et des reproches j’en ai marre et j’en passe apparemment je serai une mauvaise mère je comprends pas
Merci pour votre commentaire Thérèse. Pas toujours facile la vie de mamans!