
Il existe de nombreuses études sur les avantages de l’estime de soi :
— Plus votre enfant a une bonne estime de soi, plus il se sentira mieux sur le plan social, scolaire, et psychologique.
— Les individus avec une bonne estime de soi sont plus optimistes et plus aptes à percevoir l’échec comme une occasion d’apprentissage.
— Ces individus sont aussi moins susceptibles de souffrir de dépression.
— Les enfants ayant une bonne estime de soi sont moins sujets à succomber à la pression des pairs et à consommer des drogues.
Le problème de la mauvaise estime de soi c’est qu’il n’est pas si facile de la « faire disparaître ». Il existe de nombreux exemples de célébrités qui ont eu du mal à surmonter une mauvaise estime de soi malgré leur immense succès :
— Mariah Carey a dit : « J’ai toujours eu une très mauvaise estime de soi, et ça n’a pas changé. »
— Meryl Streep a dit : « J’ai des sentiments de confiance et de haine de soi à des degrés divers »
— Dans un interview, Shia LaBeouf a déclaré que : « La plupart des acteurs, la plupart du temps, ne pensent pas qu’ils sont dignes d’intérêt. Je n’ai aucune idée d’où cette insécurité provient, mais c’est un énorme vide. Si je savais comment, je le comblerais, et je suivrais ma route. »
— Czeslaw Milosz, qui a remporté un prix Nobel de littérature, a dit un jour : « Très tôt, écrire a été pour moi un moyen de surmonter mon inutilité réelle ou imaginée. »
Les personnes ayant une mauvaise estime de soi souffrent aussi de plus d’anxiété sociale, et celle-ci a également été associée à un risque accru de grossesse chez les adolescentes.
Un manque d’estime de soi peut se manifester de plusieurs façons. Une étude qui a demandé aux psychologues d’énumérer les caractéristiques les plus souvent associées à ce problème chez les élèves a mis en évidence des traits tels que la négativité, la tristesse, la colère, les « crises », la timidité, le manque de motivation, la dépression, le manque d’autonomie, la mauvaise image de soi et les mauvaises aptitudes à la communication.
Bien que la plupart de ces caractéristiques puissent être observées chez presque tous les enfants à un moment ou à un autre, il peut y avoir de quoi s’inquiéter si votre enfant présente des caractéristiques négatives beaucoup trop souvent, et s’il adopte fréquemment des stratégies d’adaptation contre-productives telles que l’évitement ou l’agressivité.
Dans une étude s’étendant sur six ans, Coopersmith a mis en évidence les principales caractéristiques des parents dont les enfants ont une bonne estime de soi. D’autres études sont arrivées à des conclusions similaires.
La recherche présentée dans le livre de Coopersmith Les antécédents de l’estime de soi (en anglais) a su résister à l’épreuve du temps. L’une des principales leçons tirées de ces études est que favoriser l’estime de soi n’est pas une simple question d’amener votre enfant à se « sentir bien ». Au contraire, il s’agit de fournir un environnement qui lui permet de réussir. En d’autres termes, les enfants se « sentent bien » lorsqu’ils sont en mesure de surmonter les défis.
Voici quatre astuces pour améliorer l’estime de soi de votre enfant
- Accepter votre enfant pour ce qu’il est et non pour ce qu’il doit être
Attention ! Cela ne veut pas dire accepter des mauvais comportements. Cela veut dire que votre enfant doit savoir que vous êtes là et qu’il peut venir à vous n’importe quand. Cela signifie lui faire savoir que vous ne soutiendrez pas forcement tous ses choix, mais qu’il peut toujours se confier à vous.
2) Il faut des grandes attentes
Les enfants développent une image positive de soi lorsque les attentes raisonnables sont définies, et quand ils sont tenus responsables pour les atteindre. Dans son livre « L’École de l’optimisme: Développer la résilience chez l’enfant », Seligman affirme qu’un enfant développe un sentiment de valeur quand certaines choses telles que la maîtrise et la persévérance sont attendues de lui. Cependant, il met en garde contre des attentes irréalistes qui peuvent conduire à « l’impuissance apprise ».
Il est important de définir des attentes raisonnables et de les augmenter progressivement. N’oubliez pas que le succès engendre le succès. Comme le dit Cooperman, l’un des plus grands déterminants de l’estime de soi est une « histoire de succès ».
Divisez les défis en mesures réalisables. Concentrez-vous sur ce que votre enfant peut faire, plutôt que sur ce qu’il est censé faire. Célébrez ses accomplissements et faites-lui des éloges quand c’est mérité. Dans son livre, Osez réussir ! : Changez d’état d’esprit, Carol Dweck suggère que votre perception de ce qu’il faut pour être compétent a un grand impact sur comment vous vous évaluez et, par conséquent, sur comment vous abordez la réussite. Il faut donc être clair sur la façon dont vous définissez la réussite à votre enfant.
3) Ne protégez pas votre enfant de l’échec
Nous voulons tous protéger nos enfants contre l’échec. Nous voudrions leur faciliter la vie pour leur éviter de devoir faire face à la déception, la tristesse et le chagrin. Mais, quand vous protégez votre enfant de l’échec, vous l’exposez à des problèmes plus graves à l’avenir.
Comme le soutient Seligman, l’échec et le fait de se sentir mal sont nécessaires pour la réussite ultime et pour se sentir bien. Pour lui, votre enfant doit rencontrer des obstacles pour apprendre et grandir, car c’est grâce à eux qu’il apprendra à renforcer son estime de soi. Il affirme que les enfants ont besoin d’éprouver la douleur, l’anxiété et la colère, car les émotions négatives font partie de la vie. Plutôt que d’adoucir les moments difficiles, il faut les apprendre à trouver des solutions saines qui faciliteront leur maîtrise de ces moments.
Il est important de savoir lâcher prise. Laissez votre enfant échouer, mais ne vous éloignez pas pour l’aider à interpréter cet échec, car sa façon d’interpréter celui-ci aura un grand impact sur son estime de soi.
En effet, la façon dont les enfants pensent à l’échec est décisive dans la détermination de l’adulte qu’ils deviennent. L’échec fait partie de la vie. Lui apprendre à le considérer comme un moment d’apprentissage lui permet de percevoir celui-ci comme une situation temporaire qu’il contrôle. N’oubliez pas que les outils existent pour l’aider à mieux faire face à l’échec et à adopter une mentalité de croissance.
4) Observez le style explicatif de votre enfant
Tandis que les optimistes perçoivent les évènements négatifs comme temporaires, spécifiques et impersonnels, les pessimistes, quant à eux, les perçoivent comme permanents, envahissants et personnels.
Il est important que les enfants sachent qu’ils ont une part de responsabilité dans leur destin. Parlez à votre enfant de sa perception des situations difficiles. Aidez-le à prendre l’habitude de chercher le fond du problème. Par exemple, si votre fils a du mal avec la lecture, il faut qu’il comprenne que la seule manière de s’améliorer est de pratiquer, et que l’introduction d’une routine de lecture (par exemple 10 minutes chaque soir) peut l’aider.
Lorsque vous apprenez à votre enfant à développer un style explicatif positif, il apprendra qu’il peut « faire mieux s’il pratique pendant 10 minutes quotidiennement ».
Élaborez un code spécial (par exemple, toucher votre oreille) chaque fois qu’il dit quelque chose de négatif. Aidez-le à garder une trace de ses commentaires négatifs en tenant un « journal de commentaires négatifs».
Enseigner l’optimisme à votre enfant, c’est lui apprendre :
— À être plus réflexif.
— Le pouvoir de la persévérance.
— À assumer la responsabilité de ses actes.
— À croire que les choses peuvent s’améliorer.
— Qu’il est capable d’améliorer sa situation.
Le guide électronique « L’enfant le plus épanoui et heureux du monde » rassemble des idées, des conseils et des ressources provenant d’études scientifiques pour vous apporter des conseils pratiques que vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui pour améliorer l’autonomie, la pensée indépendante, et la mentalité de croissance de votre enfant.


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