Nos enfants ont toujours été plutôt introvertis. Lorsque quelqu’un leur parlait, il fallait les supplier de répondre au lieu de tourner le dos. Je ne me souviens plus du nombre de fois où nous avons dû nous battre parce qu’ils se cachaient derrière nous dès qu’ils voyaient quelqu’un, même les gens qu’ils connaissaient bien.
Ce genre de comportement dérange plus d’un parent. En effet, on a tendance à attendre que nos enfants agissent d’une certaine manière et nous sommes embarrassés quand ils ne le font pas. Vous êtes gêné parce que votre enfant de deux ans ne s’excuse pas, parce que votre fils refuse catégoriquement de jouer avec son cousin ou ses voisins, parce que votre fille semble « rejeter » même les gens les plus proches, et cette gêne vous incite à réagir à chaud à son comportement.
Agir instinctivement. Nous le faisons tous :
• Vous êtes en retard, votre fils est toujours en pyjama, vous paniquez et l’habillez, même s’il est parfaitement capable de le faire seul ;
• Vous demandez cinq fois à votre enfant de faire quelque chose. Il ne bouge pas. Vous vous mettez à crier, puis vous le disputez parce qu’il « vous a fait crier ».
• Votre enfant de deux ans ne veut pas partager ses jouets avec ses amis. Vous l’obligez à le faire.
Réagir à chaud peut vous permettre d’obtenir des résultats immédiats, mais pas nécessairement ceux que vous désirez.
Roosevelt a dit que « Nous ne sommes peut-être pas en mesure de préparer l’avenir de nos enfants, mais nous pouvons au moins préparer nos enfants pour l’avenir. » Ce qu’il voulait dire, c’est qu’être parent ne se résume pas simplement à être attentif à l’enfant que vous élevez. Il s’agit aussi d’avoir une idée de l’adulte que vous voulez qu’il devienne et cela implique d’être claire sur vos valeurs et vos attentes. Adopter une vision sur le long terme signifie garder un œil sur la vue d’ensemble. Cela veut donc dire remplacer les réactions impulsives par une parentalité consciente.
Mais comment faire concrètement ?
1 | Concentrez-vous sur la leçon
La parentalité consciente signifie aligner votre réponse au comportement de votre enfant face à vos valeurs. Quelle est la leçon que votre enfant doit apprendre ? En le forçant à partager ses jouets, que voulez-vous lui enseigner ? Plutôt que de le forcer à les partager, que pouvez-vous lui apprendre ?
N’oubliez pas qu’il y a toujours de multiples façons de faire face à un problème. Laissez votre enfant jouer à côté d’autres enfants (plutôt que de l’obliger à jouer et à partager ses jouets), arrêtez de le forcer à « faire des bisous », mais faites-lui savoir qu’il est censé toujours dire bonjour, même si c’est de la façon que lui préfère (l’envoi d’un bisou, un signe de la main ou en serrant la main).
Ne laissez pas votre peur des critiques dicter la leçon que vous souhaitez enseigner. Votre enfant n’est pas obligé d’aimer tout le monde et tout le monde n’est pas obligé de l’aimer.
2 | Tout n’est pas bataille
Les enfants sont partout pareils. Pas besoin d’en faire tout un plat. Soyez flexible. N’oubliez pas que, chez vous, la négociation familiale peut réduire considérablement les luttes de pouvoir. Rappelez-vous que vous avez été, vous aussi, un enfant.
3 | Soyez conscient de ce qui déclenche votre colère
Qu’est-ce qui peut gâcher votre journée de façon garantie ? Le sentiment que personne ne vous écoute ? Un manque de respect de la part de votre enfant ? Une longue et difficile journée au travail ? Identifier vos déclencheurs est la première étape vers la « parentalité zen ».
4 | La cohérence est essentielle
La parentalité consciente signifie, d’une part, de savoir ce que vous attendez de votre enfant et, d’autre part, de faire de votre mieux pour vous assurer que ces expectations soient satisfaites. « Tu peux regarder la télé quand tu as fini tes devoirs. » Pas de devoirs, pas de télé…
On le sait tous : des menaces vaines ne fonctionnent pas. Si vous dites à votre enfant que vous comptez jusqu’à trois et puis…, assurez-vous que vous savez (et lui aussi) ce qui se passe une fois que vous arrivez à trois. Si vous dites à votre fille qu’elle ne peut regarder la télévision qu’après avoir fini ses devoirs, n’appliquez pas cette règle seulement une fois sur deux.
5 | Soyez un modèle
Vous ne le savez peut-être pas, mais vos enfants vous observent pour savoir comment il faut se comporter. Par exemple, la façon dont vous réagissez à vos émotions leur apprend ce que signifie un comportement approprié face aux émotions difficiles.
Comme le dit Jane Clayson Johnson : « Si vous arrivez à contrôler votre comportement lorsque tout autour de vous dérape complètement, vous pouvez devenir un modèle de patience et de compréhension, donner une leçon précieuse à vos enfants […] et façonner leur caractère. »
Comment faites-vous face à l’anxiété ? À la colère ? À la frustration ? Au stress ? À la peur ? La façon dont vous réagissez à ces émotions difficiles montre à votre enfant comment réagir aux siennes. Vous êtes responsable de vos réactions. Cela ne veut pourtant pas dire que votre enfant ne doit pas vous voir en colère. Au contraire, laissez-le voir comment vous réagissez à celle-ci de manière appropriée.
6 | Prendre la décision consciente d’appliquer un style de parentalité plus conscient
Vous êtes folle de rage, furieuse. Vous êtes sur le point de hurler sur votre enfant. Ne le faites pas. Partez. Buvez un verre d’eau. Respirez profondément. Ne réagissez pas sous le coup de l’émotion. Ou, juste avant de crier, dites-vous : « Je ne crierai pas. » Ça marche comme par magie… sans blague. Essayez la prochaine fois et venez nous dire, dans les commentaires ci-dessous, si cela a fonctionné.
Avez-vous parfois l’impression que :
• Vous n’arrivez plus à gérer le comportement problématique de votre enfant ?
• Vous êtes fatigué de constamment répéter la même chose ?
• Vous voulez arrêter de crier sur vos enfants pour obtenir un certain comportement ?
Vous n’êtes pas le seul. Le manque de discipline des enfants est l’une des questions auxquelles la plupart des parents doivent faire face. Ma formation gratuite peut vous aider à atteindre vos objectifs.
Une version antérieure de ce post a été publiée sur le site parent.co
Bonsoir,
Nous avons deux enfants une fille de presque 6 ans et un garçon de presque 3 ans. Les deux testent énormément nos limites nous répétons 3-4-5-6 parfois plus d’arrêter un comportement problématique jusqu’à ce qu’on en ai assez et puis on crie ou hausse le ton…. Nous sommes conscient que ce comportement n’est pas adéquat nous essayons plusieurs stragies mais avons de la difficulté à trouver notre recette gagnante et garder la constance/cohérence.
Avez-vous des trucs pour nous aider svp??
Bonsoir,
Savoir comment réagir face à un enfant qui teste nos limites n’est pas toujours évident. Je vous laisse quelques pistes qui j’espère vous donneront quelques astuces à tester et peut être à adopter :
https://lesapprentisparents.fr/2019/11/15/une-strategie-de-discipline-positive-que-vous-pouvez-mettre-en-place-des-aujourdhui/
https://lesapprentisparents.fr/2018/06/10/6-astuces-pour-se-faire-obeir-sans-crier/
https://lesapprentisparents.fr/2019/02/19/les-dix-commandements-dune-discipline-efficace/
https://lesapprentisparents.fr/2020/09/13/la-discipline-des-enfants-comment-definir-des-limites-qui-fonctionnent/
Bon courage