Il serait génial que votre enfant puisse augmenter sa confiance en soi en répétant simplement « J’ai confiance en moi » plusieurs fois. Seulement, cela ne marche pas tout à fait comme ça. Les affirmations positives ne fonctionnent pas avec les enfants, du moins pas de la même manière qu’avec les adultes.
Un enfant qui se sent « nul au foot » ne trouvera pas sa valeur en répétant : « Je suis fort au foot. Je suis fort au foot. Je suis fort au foot. », encore et encore, et cela est tout à fait compréhensible. Émile Coué, le père fondateur de la théorie de l’affirmation de soi, a été le premier à souligner que si les croyances profondes de votre enfant ne sont pas conformes aux affirmations déclarées, celles-ci ne pourront pas fonctionner.
Malgré les critiques sur l’efficacité des affirmations positives pour les enfants, de nombreuses études suggèrent tout de même que celles-ci :
– Peuvent améliorer la capacité à résoudre les problèmes et à cultiver la créativité ;
– Peuvent mener au bien-être psychologique ;
– Peuvent améliorer la confiance en soi et l’autocompassion ;
– Peuvent promouvoir les comportements prosociaux.
Les affirmations irréalistes ne fonctionnent pas, mais cela ne signifie pas que vous deviez bannir les affirmations positives avec votre enfant. Cela veut simplement dire que vous devez adopter une stratégie adaptée aux enfants.
Voici trois stratégies qui peuvent vous aider à utiliser des affirmations positives avec votre enfant de manière efficace.
1) Aidez votre enfant à bannir le discours négatif
Les pensées automatiques négatives telles que « Je suis nul » ou « Je n’y arriverai jamais » sont assez courantes chez les enfants. Elles sont souvent provoquées par des sentiments d’anxiété, de frustration ou de peur et affectent la façon dont votre enfant se perçoit.
L’aider à bannir ces pensées est essentiel pour réussir les affirmations positives. Cela signifie l’aider à améliorer son bien-être et il existe deux façons simples d’y parvenir.
Premièrement, l’adoption d’une attitude de gratitude peut changer la vie de votre enfant ! Chaque jour, à un moment précis, demandez à chaque membre de votre famille de dire une chose pour laquelle ils sont reconnaissants. Aidez votre enfant à voir toutes les choses pour lesquelles il peut éprouver de la gratitude.
Deuxièmement, aidez votre enfant à développer une mentalité de croissance. Carol Dweck, qui a développé cette théorie, a montré qu’un enfant ayant une mentalité de croissance se sent davantage capable de relever des défis. Un moyen simple de favoriser chez lui le développement d’une mentalité de croissance consiste à se concentrer sur ses efforts plutôt que sur son comportement et à l’aider à comprendre que les situations sont rarement fixes :
- La prochaine fois, je vais essayer…
- Les activités difficiles m’aident à travailler mon cerveau.
- La prochaine fois, je vais réussir.
- Je vais essayer de nouveau.
- La dernière fois j’ai réussi à…, alors je sais que je peux réussir à…
2) Aidez votre enfant à se voir comme une personne qui réussit
Votre enfant ne peut se considérer comme quelqu’un capable de succès que s’il réussit de temps en temps. Cela signifie qu’il faut qu’il établisse et atteigne ses objectifs. Selon Martin Seligman, fondateur de la psychologie positive, protéger votre enfant des obstacles l’empêche de développer son estime de soi. Il suggère qu’au lieu d’atténuer les chocs de la vie, vous devriez apprendre à votre enfant à réagir à ces obstacles.
Lady Bird Johnson a dit un jour que « Les enfants sont susceptibles de vivre à la hauteur de ce que vous croyez d’eux ». Quand on excuse le manque d’efforts de nos enfants, on leur apprend qu’un effort médiocre est suffisant. Quand on leur montre que nous croyons qu’ils sont capables de réussite, ils seront plus performants, à condition que les attentes correspondent à leurs réelles capacités.
Concrètement, cela implique de définir des attentes raisonnables qui permettent à votre enfant de réussir. Mais ce n’est pas une simple question de performances académiques ; il peut s’agir également de vos attentes à la maison, telles que les tâches ménagères.
3) Apprenez à votre enfant à adopter une attitude en lien avec un comportement précis
Si la plupart des tentatives d’affirmations positives auprès des enfants échouent, c’est parce que celles-ci ne sont ni spécifiques, ni réalistes, ni explicatives. Les jeunes enfants n’ont pas encore bien compris ce que signifient des concepts tels que « courage » ou même « confiance en soi ». Ce dont ils ont besoin, c’est d’apprendre quels comportements et quelles attitudes correspondent à ces concepts-là.
Comme le dit le proverbe chinois : « Faites attention à vos actions, car vos actions deviennent vos habitudes. ». C’est une leçon importante pour votre enfant : ses actions auront un impact direct sur son comportement. Au lieu de vous concentrer sur des affirmations positives, concentrez-vous sur les actions qui conduisent à un comportement spécifique.
- À quoi ressemble le courage ?
- Que font les gens courageux ?
- Qu’est-ce que votre enfant devrait faire pour agir et se sentir courageux ?
Travailler sur une affirmation à la fois vous donnera toujours de meilleurs résultats.
La chose la plus importante à retenir est que, lorsque votre enfant sait qu’il compte pour vous, cela fait toute la différence !
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Références scientifiques
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4026714/
http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0062593
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24781897
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