Il y a un proverbe mohawk qui dit que vos enfants ne sont pas les vôtres, mais qu’ils vous sont prêtés par le créateur. Ce proverbe signifie que votre responsabilité en tant que parent est de chercher le moyen de donner des ailes à vos enfants et de trouver le courage de les voir s’épanouir et s’envoler.
Jamais comme aujourd’hui il n’a été aussi urgent de favoriser l’autonomie de votre enfant. Cela signifie lui inculquer des habitudes qui l’encouragent à « faire seul », à faire confiance à ses capacités et à savoir qu’il y a toujours des solutions, quoi qu’il arrive.
En fin de compte, être parent revient à préparer un adulte. Cependant, être parent, c’est aussi ne jamais oublier que vous avez affaire à un enfant. Il s’agit de trouver le bon équilibre. En d’autres termes, favoriser l’autonomie chez lui exige que vous gardiez à l’esprit une vue d’ensemble. Cela vous oblige à envisager le genre d’adulte que vous aimeriez que votre enfant devienne, puis à appliquer un style parental en lien avec cette vision.
Voici trois habitudes parentales qui peuvent aider à favoriser l’autonomie de votre enfant.
1) Lui proposer des tâches régulières
Les experts s’entendent pour dire que les enfants apprennent mieux lorsqu’ils font les choses par eux-mêmes. La quête de l’autonomie est innée et survient assez tôt. Dès l’âge de deux ans, un enfant peut commencer à développer son indépendance. À l’âge de trois ans, la plupart d’entre eux se montrent déjà indépendants : ils veulent choisir leurs vêtements, s’habiller seuls et même décider ce qu’ils aimeraient manger, etc.
En grandissant, ils acquièrent une plus grande autonomie et peuvent faire beaucoup plus que ce que la plupart des parents croient. Vous pouvez donc favoriser cette autonomie en proposant à votre enfant un soutien adapté à son âge. Une étude récente a constaté que le fait de leur octroyer des tâches régulières peut avoir des avantages à long terme sur les plans scolaire, social, émotionnel et professionnel.
D’autres études sont parvenues à des conclusions similaires : plus votre enfant se voit attribuer des tâches ménagères (à partir de l’âge de trois ans), plus il devient autonome et débrouillard. Il devient également plus responsable et aura tendance à avoir de bons résultats scolaires.
Que pouvez-vous faire ?
Encouragez votre enfant à participer à des activités adaptées à son âge, mais ne le comparez pas aux autres enfants. S’il semble avoir de la difficulté, soyez patient et proposez-lui différentes activités.
Vous pouvez aussi contourner sa résistance en lui proposant de participer à ces tâches. Par exemple, vous pouvez lui demander de commencer une tâche et lui dire que vous l’aiderez à la terminer. Voici plus de 70 cartes visuelles de tâches ménagères adaptées aux enfants de 2 à 16 ans.
2) Donnez-lui moins de jouets
Avez-vous déjà remarqué que ce sont les enfants qui ont le plus de jouets qui semblent souvent être le moins capables de jouer seuls et qui comptent sur les adultes pour éviter les sentiments d’anxiété ?
Des chercheurs de la Johns Hopkins Carey Business School et de l’Université de l’Illinois ont prouvé que la rareté, plutôt que l’abondance, stimule la créativité chez les enfants.
Une étude précédente est arrivée aux mêmes conclusions : trop de jouets étouffent la créativité des enfants. En en donnant moins à votre enfant, vous l’aidez à développer sa créativité.
L’une des façons de réduire l’encombrement est de s’en tenir à la règle des vingt jouets. Elle consiste à demander à votre enfant de choisir vingt jouets à garder, puis de vous débarrasser du reste (en faisant un don, en les vendant, ou en les gardant pour qu’il puisse les changer plus tard).
Il est possible qu’il ait du mal à abandonner volontairement ses jouets, alors commencez par petits paliers. Vous pouvez, par exemple, lui demander de sélectionner tous les jouets avec lesquels il ne joue plus. Ou encore, demandez-lui de mettre de côté tous les jouets cassés. N’oubliez pas d’expliquer où vont les jouets, et pourquoi c’est bien d’en avoir moins.
3) Définir de « grandes » attentes
Les enfants trop peu sollicités perdent confiance et ont beaucoup de mal à atteindre leur plein potentiel.
Un rapport récent de Save The Children suggère que sous-estimer ce que les enfants devraient savoir les condamne à une vie d’échec(s). Le rapport a été réalisé suite à une autre étude qui avait démontré que de nombreux parents attendent beaucoup trop peu de leurs enfants.
De nombreuses études suggèrent que les enfants de tout âge ont besoin d’un accompagnement. Il ne s’agit pas d’être un parent autoritaire, mais plutôt un parent démocratique. Être ce dernier type de parent implique de trouver le juste équilibre entre les besoins des parents et ceux des enfants.
Les parents démocratiques encouragent les enfants à s’exprimer et reconnaissent leur besoin d’autonomie, mais ils sont aussi fermes et ont des attentes élevées pour eux.
De nombreuses études ont montré que le style parental a un grand impact sur la performance scolaire et le futur succès des enfants. Selon une étude scientifique, il est moins probable que ceux dont les parents ont de grandes attentes abandonnent leurs études. Une seconde étude a constaté que plus les parents avaient de grandes attentes, plus leurs enfants réussissaient, même quand leurs enseignants pensaient qu’ils avaient de faibles compétences.
En d’autres termes, il est démontré que les attentes élevées des parents pouvaient jouer un rôle plus important que celles des enseignants.
Augmentez progressivement vos attentes. Vous connaissez vos enfants mieux que personne. Vous savez quand ils ne font pas de leur mieux. Dites-leur ce que vous attendez d’eux et faites-leur savoir que vous attendez plus d’efforts de leur part. Définissez des mesures concrètes et assurez-vous qu’ils ont les moyens de réussir.
Qu’est-ce qui permet à votre enfant de s’épanouir ? Dans quelles conditions devient-il autonome ? Y a-t-il des pratiques parentales spécifiques pouvant le rendre confiant, heureux et épanoui ? Le guide électronique “L’enfant le plus épanoui et heureux du monde” rassemble des idées, des conseils et des ressources provenant non seulement d’études scientifiques, mais aussi des plus grands philosophes du monde, pour vous apporter des conseils pratiques que vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui.
Références scientifiques
http://ghk.h-cdn.co/assets/cm/15/12/55071e0298a05_-_Involving-children-in-household-tasks-U-of-M.pdf
http://jcr.oxfordjournals.org/content/early/2015/10/01/jcr.ucv051
http://aer.sagepub.com/content/29/2/425.abstract
http://psycnet.apa.org/psycinfo/2007-01726-011
J’ai initialement publié ce billet sur le site parent.co.
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