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Cultiver l’intelligence émotionnelle des enfants signifie être attentif à leurs émotions et supposer qu’ils comprennent lorsque nous leur en parlons. Il est important de renforcer l’intelligence émotionnelle de votre enfant, car son incapacité à gérer ses émotions peut créer un effet domino dans d’autres aspects de sa vie. L’intelligence émotionnelle est pertinente pour les enfants et il existe de nombreux moyens simples de développer celle de votre enfant dès aujourd’hui.
Voici 50 façons simples pour cultiver l’intelligence émotionnelle de votre enfant dès aujourd’hui
- Soyez attentif à son état physique
Saviez-vous que la nutrition et la fatigue ont un impact sur le comportement de votre enfant ? Un enfant fatigué est plus susceptible de réagir à ses émotions de manière inappropriée et certains aliments peuvent augmenter son anxiété et son hyperactivité. Assurez-vous qu’il se repose suffisamment et évitez les colorants artificiels, le sucre et les aliments riches en calories.
- Sensibilisez votre enfant aux émotions
Pour élever un enfant émotionnellement intelligent, il faut lui parler d’émotions. Mais cela ne signifie pas transformer le discours en « cours ». Il s’agit simplement de tirer parti du fait qu’elles sont partout pour favoriser l’intelligence émotionnelle de votre enfant. Par exemple, commenter les émotions des personnages de la télé lorsque vous regardez une émission ensemble : « Il a vraiment l’air fâché. » est un moyen simple d’engager la conversation sur les émotions.
- Parlez de vos propres émotions
Cacher ses émotions n’est pas un signe de force. Pire, cela vous empêche de profiter de l’occasion qu’offre un tel échange pour développer l’intelligence émotionnelle de votre enfant. En en parlant, vous lui apprenez que les émotions font partie de la vie. Lorsque vous lui dites que vous êtes stressé avant une réunion importante, vous lui apprenez que tout le monde ressent des émotions.
- Cultivez l’empathie de votre enfant
Des études récentes ont montré que les enfants peuvent développer des réactions d’empathie relativement tôt. L’empathie ne consiste pas à valider les émotions des autres ; il s’agit d’accepter le fait que différentes personnes peuvent avoir des perspectives différentes. C’est une question de compréhension des sentiments et du comportement d’autrui selon leur point de vue.
Il existe de nombreuses façons simples d’apprendre à un enfant à faire preuve d’empathie. Par exemple, servir de modèle de l’empathie peut aider votre enfant à apprendre davantage sur les comportements associés à ce sentiment.
- Changez votre langage pour soutenir le développement de l’intelligence émotionnelle de votre enfant
Changer votre langage signifie être conscient que la façon dont vous réagissez au comportement de votre enfant a un impact sur son quotient émotionnel. Par exemple, si vous voulez l’aider à développer des compétences de régulation émotionnelle, répondez aux crises de votre enfant en disant : « Je sais que ça te met en colère. Est-ce que tu veux en parler ? », qui est une meilleure réponse que « Arrête de faire le bébé ! ».
- Apprenez à gérer vos propres émotions
L’un des moyens les plus efficaces de renforcer les compétences de l’intelligence émotionnelle de votre enfant est de lui parler de vos propres émotions. Dites-lui quand vous êtes heureux, triste, en colère ou frustré.
Mieux encore, montrez-lui comment vous faites face à des émotions difficiles — écouter de la musique, faire une promenade, regarder un film, etc.
- Montrez à votre enfant que chacun est responsable de ses propres émotions
Ce n’est pas votre enfant qui vous fait crier. C’est plutôt vous qui choisissez de réagir de cette façon à son comportement. C’est vous qui optez pour la colère comme solution efficace à la situation. Enseigner à votre enfant que chacun est responsable de la manière dont il réagit à une situation est une étape importante du processus d’intelligence émotionnelle. Au lieu de lui dire « Tu m’as mis en colère », dites-lui plutôt « J’étais en colère parce que… »
- Évitez le coaching émotionnel au beau milieu d’une crise de colère
Tenter de renforcer les capacités de régulation émotionnelle de votre enfant alors qu’il fait une crise ne fonctionnera pas. S’il a un moment difficile, attendez que celui-ci passe. Quand il retrouve le calme, parlez de ce qui s’est passé. N’oubliez pas qu’il est préférable d’enseigner aux enfants la régulation émotionnelle lorsque vous êtes tous deux calmes et détendus.
- Aidez votre enfant à s’exprimer sur ses émotions en s’inspirant des sentiments de son entourage
Les jeunes enfants ne savent pas toujours comment exprimer leurs émotions. Cela est compréhensible si l’on considère que la plupart d’entre eux ne sont pas conscients de nombreuses émotions. Lui demander d’imaginer ce que ressentirait quelqu’un, par exemple un ami, est un moyen facile de le mettre sur la voie de la régulation de ses émotions.
- Nommez les émotions de votre enfant
Aider votre enfant à nommer ses émotions — « Je sais que tu es triste, parce que tu as perdu ta poupée. », « Moi aussi, je serais fâché si on m’avait pris mes jouets sans demander. » — peut l’aider à être plus conscient de ses émotions.
Lorsque vous lui dites que vous comprenez sa déception de ne pas avoir le jouet qu’il aurait souhaité, vous l’aidez non seulement à nommer ses émotions, mais vous lui permettez aussi de mieux les comprendre.
- Apprenez à votre enfant à identifier ses déclencheurs
Pour guider le développement de l’intelligence émotionnelle de votre enfant, vous devez lui apprendre à identifier ses déclencheurs : qu’est-ce qui le rend en colère / anxieux ? Quels types d’activités le frustrent ? Qu’est-ce qu’il n’aime pas ?
Un moyen facile d’y arriver est de l’aider à surveiller son comportement sur une période donnée, puis à identifier les tendances émergentes.
- Apprenez à identifier les déclencheurs chez votre enfant
En plus de lui enseigner à connaître ses déclencheurs, apprendre vous-même à les identifier contribue grandement à renforcer son intelligence émotionnelle. Les comportements émotionnels tels que les accès de colère ou même les comportements agressifs apparaissent rarement « soudainement ». C’est souvent la façon dont votre enfant réagit à un stimulus dans son environnement.
Être attentif à ses éléments déclencheurs facilite la gestion des situations problématiques avant qu’elles ne deviennent incontrôlables. En d’autres termes, il est plus facile de gérer le comportement émotionnel de votre enfant lorsque vous êtes conscient de sa façon de se comporter dans des situations spécifiques.
- Parlez de l’impact des émotions sur le corps
Les émotions fortes ont un impact sur le corps. C’est pourquoi nous parlons de la sensation physique des papillons/nœuds dans l’estomac par rapport à l’anxiété. Mais tous les enfants ne réagissent pas de la même manière aux émotions fortes telles que la colère ou l’anxiété. Apprendre à votre enfant à identifier la façon dont elles se manifestent dans son corps est une phase importante du processus d’intelligence émotionnelle, car cela l’aide à relier les émotions à son corps. En les associant à certaines sensations, il est plus facile de gérer les situations génératrices d’émotions avant qu’elles ne dégénèrent.
- Concentrez-vous sur un comportement approprié, plutôt que sur une mauvaise conduite
Il est courant de mettre l’accent sur le comportement inapproprié de votre enfant et de tenter de le réduire. Mais saviez-vous que plus vous vous concentrez sur ce comportement, plus vous le renforcez ? Il est maintenant prouvé que le moyen le plus efficace de réduire chez votre enfant le comportement inapproprié suscité par ses émotions consiste à se concentrer sur son comportement positif. Cette approche positive, basée sur la psychologie comportementale, suggère que les stratégies de discipline positive peuvent aider votre enfant à adopter le comportement approprié.
- Comprenez que les émotions influent sur le comportement
Ce que nous considérons comme une « mauvaise conduite » est souvent un comportement normal que votre enfant utilise pour exprimer un besoin spécifique. Il est maintenant communément admis que le comportement des enfants n’est qu’une expression d’émotions difficiles qu’ils n’ont pas encore appris à gérer. C’est la raison pour laquelle un enfant anxieux ou frustré risque de se mettre en colère et de se « conduire mal », alors que ce n’est, en fait, qu’une tentative de gérer ses émotions. Comprendre que son comportement est motivé par des émotions peut faciliter la gestion de celui-ci.
- Faites preuve d’empathie
L’empathie est une compétence difficile à développer chez les enfants comme chez les adultes. Il s’agit de la capacité de ressentir ou d’imaginer la douleur d’autrui et d’offrir de l’aide. Faire preuve d’empathie ne signifie pas que vous êtes d’accord avec le comportement de votre enfant, cela veut simplement dire que vous êtes en capacité de comprendre ses sentiments ou son comportement, selon son point de vue.
- Le développement de l’intelligence émotionnelle de votre enfant commence avec vous
Un parent émotionnellement distant est susceptible d’élever un enfant émotionnellement distant. Vous ne pouvez pas améliorer efficacement la capacité de votre enfant à gérer ses émotions si vous n’avez pas appris à gérer les vôtres : pouvez-vous clairement identifier vos émotions les plus fréquentes ? Qu’est-ce qui provoque votre colère, votre tristesse, votre anxiété ? Y a-t-il des modèles récurrents dans votre comportement émotionnel ? Comment gérez-vous vos déclencheurs ?
- Parlez de vos mécanismes d’adaptation
Que cela vous plaise ou non, la capacité de votre enfant à gérer des émotions difficiles dépend en partie de la façon dont vous gérez vous-même les vôtres. En d’autres termes, votre enfant apprend à réagir à ses émotions en vous observant. Par exemple, dire à votre enfant que vous êtes stressé avant un entretien d’embauche et que vous allez écouter de la musique pour vous calmer, lui apprend que des émotions difficiles peuvent être gérées.
- Utilisez des routines pour fournir un cadre sécurisant à votre enfant
Les rituels sont primordiaux, car ils apportent aux enfants des racines importantes. Ils peuvent aider à atténuer les tensions quotidiennes et faciliter les transitions dans la journée de votre enfant. Ils fournissent également la sécurité dont il a besoin pour développer ses compétences émotionnelles.
- Utilisez des outils adaptés à l’âge de votre enfant pour développer son intelligence émotionnelle
N’oubliez pas que des ressources adaptées aux enfants et conçues pour vous donner des outils pour communiquer autour d’émotions avec lui peuvent vous aider à développer son intelligence émotionnelle.
- Validez les sentiments de votre enfant
L’invalidation émotionnelle est trop courante. Il n’est pas rare de dire aux enfants que leurs émotions sont irrationnelles, déraisonnables ou exagérées. Mais les invalider ne les font pas disparaître. En revanche, cela peut entraîner des problèmes psychologiques à l’adolescence et au-delà. Dire à votre fille « d’arrêter de pleurer comme un bébé » est émotionnellement invalidant, car cela peut lui apprendre qu’elle doit avoir honte de ses émotions.
Valider les émotions de vos enfants signifie leur donner la possibilité d’exprimer celles-ci et de les gérer de manière socialement appropriée. Pour le faire et renforcer son intelligence émotionnelle, vous pouvez dire quelque chose comme : « Je comprends que tu sois en colère parce que tu ne peux plus jouer. Qu’est-ce que l’on peut faire (ou tu peux faire) pour que tu te sentes mieux ? » Cette réponse montre à votre enfant, d’une part, que ses émotions sont valables et, d’autre part, elle l’aide à comprendre que des émotions difficiles peuvent être gérées.
- Encouragez votre enfant à identifier des mécanismes appropriés d’adaptation
Au bout du compte, un enfant émotionnellement intelligent est celui qui est capable d’adopter les mécanismes appropriés pour faire face seul à une situation provoquant des émotions. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais il y arrivera avec le temps. Aidez-le à trouver plusieurs réponses appropriées aux situations difficiles : « Je sais que tu es en colère parce que… Tu sais que moi aussi je serais en colère si… Mais comment peux-tu réagir si cela se reproduit ? »
Servez-vous des mécanismes d’adaptation visuels
Les mécanismes d’adaptation visuels sont d’excellents outils pour aider votre enfant à apprendre à adopter des mécanismes efficaces. Vous pouvez chercher des idées d’adaptation ensemble, télécharger et imprimer les images représentant celles sélectionnées, puis les placer où votre enfant peut les atteindre facilement. Vous pouvez alors le guider vers ces cartes visuelles quand cela s’avère nécessaire. Les cartes visuelles sont un excellent moyen d’aider votre enfant à apprendre à gérer lui-même ses émotions fortes.
- Ne protégez pas votre enfant des situations difficiles
Protéger votre enfant des émotions difficiles ne l’aide pas à renforcer son intelligence émotionnelle. Favoriser cette intelligence ne signifie pas le protéger des situations difficiles.
Dans une étude scientifique, 41 frères et sœurs et leurs mères ont été observés lorsque le deuxième enfant avait 3 ans. Ils ont été à nouveau suivis lorsque le deuxième enfant avait 6 ans et demi. L’un des objectifs de l’étude était de déterminer si le fait de parler aux jeunes enfants (3 ans) des sentiments et émotions aurait un impact sur leur capacité à les identifier chez les autres, plus tard dans leur vie.
Bien qu’elle n’ait pas permis de conclure que seul cet échange favorise le développement de l’intelligence émotionnelle chez les enfants, elle a mis en évidence le fait qu’ils sont plus conscients de leurs émotions quand ils sont en conflit avec les autres. En d’autres termes, le conflit social fournit une occasion aux parents de parler des émotions. Dans les familles où il y a peu de disputes, les enfants ont plus de mal à développer leur intelligence émotionnelle.
- Développez les émotions positives de votre enfant
Depuis de nombreuses années, la psychologie positive a démontré que les émotions positives stimulent la créativité, renforcent la concentration, facilitent le traitement de l’information, accroissent la résilience, stimulent l’optimisme et la pensée critique et améliorent les capacités cognitives.
D’après la chercheuse Barbara Fredrickson, les émotions positives développent les aptitudes physiques, intellectuelles, psychologiques et sociales d’un individu et forment autant de ressources auxquelles il pourra faire appel en cas de difficulté. En d’autres termes, elles servent de pare-chocs dans les moments difficiles. Il existe de nombreuses façons simples de nourrir l’estime de soi des enfants. Les jeux ont également un impact sur les résultats sociaux, intellectuels et psychologiques de votre enfant.
- Soyez le coach émotionnel de votre enfant
L’un des objectifs clés du coaching émotionnel est d’apprendre à votre enfant à réagir à ses émotions. Réfléchissez ensemble sur les moyens acceptables de réagir aux émotions. Donnez votre opinion, mais, dans la mesure du possible, laissez-le choisir les solutions. Aidez-le à noter les différentes façons dont il peut réagir aux signes d’avertissement. Vous pouvez le guider en posant des questions telles que : « Penses-tu que cela fonctionnera ? » « Comment te sentiras-tu ? » « Est-ce que ça va blesser les sentiments de quelqu’un ? »
- Dites à votre enfant ce que vous attendez de lui
Le comportement de votre enfant peut s’expliquer par l’absence de cadre. Si votre fille ne sait pas ce que l’on attend d’elle ou si elle reçoit des informations ou des commentaires contradictoires, elle sera plus susceptible de présenter un comportement inacceptable. Communiquer clairement sur ceux qui sont acceptables et ceux qui ne le sont pas, aide votre enfant à mieux gérer son comportement et la façon dont il réagit à ses émotions.
- Évitez d’étiqueter le comportement de votre enfant
Les gens ont tendance à agir conformément à ce que l’on attend d’eux. Nous sommes plus maladroits lorsque nous sommes avec des gens qui nous décrivent comme maladroit ou encore, nous avons plus à dire en compagnie de personnes qui nous considèrent intéressants. Il est donc peu probable que les enfants « agressifs » cessent d’agir de manière agressive, lorsque toute leur vie on leur a collé l’étiquette « agressive ».
L’impact du fait de coller des étiquettes sur le comportement des enfants a d’abord été étudié de manière scientifique par Rosenthal et Jacobson. Au début de l’étude, tous les élèves d’une école primaire ont passé un test de QI. Les chercheurs ont ensuite sélectionné environ 20 % de ces élèves au hasard et les ont présentés aux enseignants comme « enfants intelligents ». À la fin de l’étude, un nouveau test de QI a été proposé à tous les enfants. Les chercheurs ont constaté que les élèves qui avaient été présentés comme « très intelligents » ont obtenu des scores significativement plus élevés à ce deuxième test de QI. Bien que les résultats aient été largement critiqués, qu’ils soient peu concluants et difficiles à reproduire, l’étude prouve que lorsque les élèves sont présentés comme « intellectuel », les enseignants semblent plus attentifs à leur égard pour les aider à surmonter leurs difficultés. En d’autres termes, l’étiquette influence la manière dont ces enfants sont perçus.
Les études de Rosenthal et Jacobson ont inspiré ce qui est aujourd’hui appelé l’effet Pygmalion (ou effet Rosenthal & Jacobson). Ce phénomène suggère que les attentes positives influent sur la réalité et mènent à des prophéties autoréalisatrices. Le phénomène inverse — l’effet Golem — évoque, quant à lui, que les attentes négatives conduisent à des performances médiocres.
L’effet Pygmalion montre que les mots que vous choisissez pour décrire votre enfant ont un impact sur son comportement. Ces mots façonnent sa personnalité et ont également un impact sur le type de relation que vous développez avec lui, bien au-delà de l’enfance.
- Apprenez à votre enfant à s’éloigner des déclencheurs
Le fait de s’éloigner des déclencheurs émotionnels est l’une des stratégies de régulation émotionnelle les plus courantes. Enseigner à votre enfant à éviter ses déclencheurs est donc une stratégie importante qui peut l’aider à faire face à des émotions fortes, telles que la colère et l’anxiété. Mais cet éloignement n’est pas seulement une question de distance physique avec une situation difficile, il s’agit également de lui apprendre à éviter les « pièges émotionnels ».
- Aidez votre enfant à identifier un « coin de retour au calme »
Avoir un « coin spécial » est un moyen facile d’aider votre enfant à apprendre à gérer ses émotions de manière appropriée. Un coin de retour au calme est simplement un espace dans lequel il se sent suffisamment en sécurité pour exprimer ses émotions. Cet endroit peut être sa chambre où il dispose de ses choses/activités préférées et apaisantes, telles que des livres, des matériaux pour faire de la peinture, des mandalas, des dessins, etc.
- Apprenez à votre enfant la bonne manière de faire des affirmations positives
Un enfant qui se sent « nul au foot » ne trouvera pas sa valeur en répétant : « Je suis fort au foot. Je suis fort au foot. Je suis fort au foot. », encore et encore, et cela est tout à fait compréhensible. Malgré les critiques sur l’efficacité des affirmations positives sur les enfants, de nombreuses études suggèrent tout de même que celles-ci :
– Peuvent améliorer la capacité à résoudre les problèmes et à cultiver la créativité ;
– Mènent au bien-être psychologique ;
– Améliorent la confiance en soi et l’autocompassion ;
– Promeuvent les comportements prosociaux.
Si la plupart des tentatives d’affirmations positives auprès des enfants échouent, c’est parce que celles-ci ne sont ni spécifiques, ni réalistes, ni explicatives. Les jeunes enfants n’ont pas encore compris les concepts profonds et il leur faut savoir les comportements et les attitudes qui correspondent aux concepts que vous souhaitez leur apprendre.
Votre enfant doit savoir que ses actions auront un impact direct sur son comportement. Au lieu de vous concentrer sur des affirmations positives, concentrez-vous sur les actions qui conduisent à un comportement spécifique.
- Transformez les jugements critiques en une occasion de renforcer l’intelligence émotionnelle de votre enfant
Tout le monde ne sera pas forcément d’accord avec la façon dont vous choisissez de favoriser le développement des capacités émotionnelles de votre enfant. Par exemple, il est courant d’entendre les remarques adressées à votre enfant, telles que « Les grand(e)s filles/garçons ne pleurent pas. », « Arrête de pleurer, c’est rien. », « Ça fait pas mal. », « Arrête de pleurer comme un bébé. » « Mais t’es un bébé ? », « Sois mignon(ne) et arrête de… » et ainsi de suite. Le plus gros problème est que la plupart de ces remarques proviennent le plus souvent des amis proches et de la famille et qu’il n’est pas toujours facile de savoir comment réagir dans le feu de l’action.
Transformez la critique et les jugements négatifs sur votre enfant en une occasion de favoriser son intelligence émotionnelle. Par exemple, vous pourriez dire quelque chose comme : « Tu te souviens quand… a dit… Peut-être qu’elle était en colère parce que… Je pense que ce qu’elle essayait de dire… ».
Faites du professeur de votre enfant votre allié
Un enfant émotionnellement intelligent apprend mieux que celui qui lutte pour gérer ses émotions. L’enseignant de votre enfant peut l’aider à développer son intelligence émotionnelle. Discutez avec lui pour découvrir comment votre enfant est à l’école. S’il s’y comporte mieux, demandez-lui des conseils à mettre en place à la maison. De la même façon, si vous avez trouvé des astuces qui aident à calmer votre enfant à la maison, partagez-les avec son instituteur et demandez-lui s’il serait disposé à faire un essai à l’école.
- Utilisez des jeux
Les jeux sont un moyen facile d’encourager votre enfant à parler de ses émotions et à en apprendre davantage sur celles d’autrui. Ils constituent une manière simple d’apprendre à votre enfant à maîtriser ses émotions. Le jeu d’émotions est facile, adapté aux enfants et permet de les sensibiliser aux émotions et de les aider à les accueillir, aussi bien chez eux que chez les autres.
- Encouragez votre enfant à faire du sport tous les jours
Il a été prouvé que le sport améliore le bien-être des enfants. Encourager le vôtre à faire quelques exercices chaque jour l’aide à éliminer les tensions et ainsi, à gérer plus efficacement les situations et les émotions difficiles.
- Cultivez la créativité de votre enfant
Faire preuve de créativité est un mécanisme d’adaptation très efficace qui peut aider votre enfant à combattre l’anxiété et autres émotions difficiles. Des activités créatives, telles que dessiner ou colorier des mandalas, ont un effet calmant sur eux.
- Apprenez à faire la différence entre un « comportement émotionnel » et une mauvaise conduite
Il existe une grande différence entre les émotions fortes que votre enfant est incapable d’exprimer et un comportement inacceptable (manipulation, agressions physique et verbale, etc.). Il est important de connaître la différence. Le coaching émotionnel n’est pas approprié pour remédier à une « mauvaise conduite grave ». Cela dit, les approches disciplinaires positives fondées sur la science peuvent vous aider à gérer efficacement le comportement inapproprié de votre enfant.
- Demandez de l’aide
Chez les enfants, les réactions et comportements attachés aux émotions sont plus courants que vous ne le pensez. Cependant, il faut s’inquiéter si votre enfant affiche un comportement extrêmement perturbant et si rien de ce que vous faites ne l’aide à mieux réagir à ses émotions. N’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel si vous vous sentez dépassé. Il sera en mesure d’identifier un programme approprié et de déterminer si votre enfant souffre ou non d’un trouble du comportement.
- Créez de la sécurité émotionnelle chez vous
Le concept de la sécurité émotionnelle doit beaucoup aux recherches de Stephen Porges et Don Catherall qui ont montré que nous avions tous un besoin inné de sécurité et que lorsque nous ressentons l’insécurité émotionnelle, notre système nerveux passe en état de défense. Il existe des moyens simples de renforcer la sécurité émotionnelle de votre enfant. La chose à retenir est que les relations émotionnellement sûres sont fondées sur la confiance et l’acceptation de l’autre. Quand vous montrez à votre enfant que vous l’acceptez et que vous l’aimez tel qu’il est, vous lui faites le plus grand bien.
- Traitez toutes les émotions comme valables
Du point de vue d’un adulte, les comportements des enfants peuvent sembler exagérés. Mais aucun des soucis de votre enfant n’est trop petit pour être ignoré. Bien qu’il semble réagir de manière excessive dans certaines situations, il est important de se rappeler que celles qui paraissent « normales » aux adultes peuvent être terrifiantes pour les enfants. Même des mots simples comme « Je sais que tu as peur. » peut aider à favoriser l’intelligence émotionnelle de votre enfant.
- Acceptez les mécanismes d’adaptation choisis par votre enfant
Différentes personnes réagissent de façon différente aux émotions fortes telles que la colère, l’anxiété et la frustration. Il est important de laisser votre enfant choisir ses propres mécanismes d’adaptation à ses émotions, sauf lorsque ceux-ci sont nuisibles. N’oubliez pas que pour stimuler son intelligence émotionnelle, vous devez lui apprendre à réagir seul à des émotions fortes.
- Apprenez à utiliser votre « bouton pause »
Réagir dans le feu de l’action entraîne souvent des réactions inappropriées et cela est vrai autant pour votre enfant que pour vous. Au lieu de répliquer immédiatement, commencez par réfléchir, puis répondez.
Apprendre à utiliser votre « bouton pause » peut vous empêcher de réagir avec colère. Cela peut vous aider à adopter une réponse plus bienveillante.
- Aidez votre enfant à adopter son propre « bouton pause »
Aider votre enfant à adopter un « bouton pause » signifie lui donner les outils nécessaires pour prendre une distance émotionnelle avec une situation provoquant ses émotions. Cela peut l’aider à réagir de manière plus appropriée aux émotions fortes, telles que la colère. Lui enseigner des exercices de respiration visuels simples tels que « Imagine que tu es en train de sentir une fleur. Inspire profondément et retiens ton souffle jusqu’à ce que je compte jusqu’à trois. » peut lui donner des outils importants pour l’aider à se distancier des situations émotionnellement difficiles.
- Trouvez plus d’occasions de renouer les liens
Renouer le lien avec votre enfant de façon quotidienne contribue à renforcer le sentiment de sécurité émotionnelle. Mais cela ne signifie pas que vous devez passer TOUT votre temps avec lui. Les recherches disponibles suggèrent que la qualité est beaucoup plus importante que la quantité ! Vous pouvez télécharger gratuitement le défi trente jours ci-dessous pour trouver des idées simples pour passer plus de temps avec votre enfant. Et, le meilleur est que toutes ces activités ne nécessitent que dix à quinze minutes et sont complètement gratuites.
- Sachez quand il ne faut rien dire
Votre enfant ne peut pas traiter les informations pendant une crise, il est donc inutile d’essayer de lui « faire entendre raison ». Au lieu de parler, restez près de lui et attendez que la tempête passe.
46. Adoptez une démarche proactive
La capacité de penser de l’avant est une compétence importante qui peut vous permettre de développer l’intelligence émotionnelle de votre enfant. Cela signifie pouvoir le préparer à faire face aux situations qui suscitent ses émotions. Par exemple, discuter avec lui de ce à quoi s’attendre dans une nouvelle situation peut l’aider à mieux gérer son anxiété.
- Préparez une « boîte à outils » pour les jours difficiles
Il est souvent difficile de gérer les comportements attachés aux émotions de nos enfants et il est parfois utile de disposer de plusieurs outils pour les situations difficiles. La technique d’adaptation 5-4-3-2-1 est un exercice de pleine conscience qui peut aider à réduire l’anxiété et autres émotions fortes de votre enfant. En l’aidant à se concentrer sur le présent, cet exercice lui permet d’utiliser ses sens pour retrouver le calme.
La technique d’adaptation 5-4-3-2-1
5 choses qu’il peut voir (LA VUE). Par exemple : regarde autour de toi et dis-moi 5 choses que tu vois. « Je vois mes doigts, je vois une chaise bleue… ».
4 choses qu’il peut toucher (LE TOUCHER). Par exemple : regarde autour de toi et dis-moi 4 choses que tu peux toucher. « La table lisse… ».
3 choses qu’il peut entendre (L’OUÏE). Par exemple : écoute attentivement et dis-moi 3 bruits que tu entends. « J’entends les oiseaux… ».
2 choses qu’il peut sentir (L’ODORAT). Par exemple : fais attention à ce que tu sens et dis-m’en 2 à haute voix. « Je sens un gâteau… ».
1 chose qu’il peut goûter (LE GOÛT). Par exemple : concentre-toi sur le goût dans ta bouche et dis-moi celui que tu ressens. « J’ai le goût de la pomme que j’ai mangée à midi… ».
Cette stratégie fonctionne mieux avant que les émotions de votre enfant ne débordent. C’est pourquoi il faut agir dès que vous repérez les signes avant-coureurs. Voici une version visuelle et téléchargeable gratuitement.
- Privilégiez des questions ouvertes pour engager le débat sur les émotions
Il peut être difficile de faire parler votre enfant d’émotions. Une astuce simple consiste à adopter une routine quotidienne au cours de laquelle vous utilisez des questions ouvertes sur des sentiments et des émotions. Par exemple, quand il revient de l’école, vous pouvez lui poser des questions telles que : « Dis-moi une chose qui t’a fait sourire. », « Dis-moi une chose qui t’a rendu triste », etc.
- Lisez ensemble des livres sur les émotions
Les bons livres pour enfants s’intéressent souvent aux émotions. Lire des livres ensemble et parler des émotions des différents personnages est un moyen facile d’élever des enfants émotionnellement intelligents. Pour aller plus loin, voici quelques livres sur les émotions que vous pouvez sûrement trouver dans votre médiathèque:
Les petites (et les grandes) émotions de la vie
Au fil des émotions: Dis ce que tu ressens
- Acceptez les émotions de votre enfant
Selon Carl Rogers, la rage ne peut être dissoute que si « elle est vraiment entendue et comprise, sans réserve ». Rappelez-vous qu’un comportement émotionnel est souvent le moyen par lequel votre enfant communique sa colère, son anxiété, sa frustration et ses autres émotions fortes. Une écoute empathique lui permet de se sentir entendu et contribue grandement à la construction d’une intelligence émotionnelle chez lui.
Développer l’intelligence émotionnelle de votre enfant n’est pas facile à faire et ne survient pas du jour au lendemain. Soyez patient et rappelez-vous qu’il existe de nombreuses manières, simples et adaptées à son âge, de cultiver ses compétences en régulation émotionnelle.
Restez concentré sur les objectifs à long terme. N’oubliez pas que, parfois, vous réussirez, d’autres fois non et que ce n’est pas grave. Si une stratégie échoue, essayez-en une nouvelle. C’est avec le temps que votre enfant ira mieux.
Références scientifiques
Régulation des émotions : conséquences affectives, cognitives et sociales.
L’éducation des enfants et les initiations prosociales des enfants envers les victimes de détresse.
Conversations sur les sentiments entre les mères et leurs jeunes enfants.
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