Peu importe la façon dont vous décidez d’élever votre enfant, il y aura toujours quelqu’un pour vous juger.
Être parent n’a jamais été facile, mais la pression d’être un « certain type de parent » n’a jamais été aussi forte qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Selon une étude récente, les mères sont les plus touchées par cette pression qui est liée à la façon dont elles pensent que les autres les jugent. En d’autres termes, la plupart de nos perceptions de la façon dont nous élevons nos enfants sont liées à la façon dont nous croyons que les autres perçoivent nos compétences parentales. Cela signifie que nos choix parentaux sont souvent guidés par notre peur du jugement.
L’étude citée ci-dessus suggère que la plupart des parents considèrent que le rôle parental devrait être « intense » et se sentent donc « inefficaces » quand leurs emplois du temps ne leur permettent pas de passer autant de temps qu’ils le souhaiteraient (ou pensent qu’ils devraient) avec leurs enfants.
Le stress parental est un problème réel. Nous stressons parce que nous ne savons pas si nous « endommageons » nos enfants à vie à cause de nos choix. Nous dépensons aussi beaucoup trop d’énergie à savoir si le temps que l’on passe avec eux est trop ou pas assez.
La question de savoir si nous sommes « compétents » ou pas est une préoccupation partagée par de nombreux parents. Mais la culpabilité parentale n’est jamais bonne et elle est rarement justifiée. Elle peut conduire à l’anxiété et au stress et peut avoir un impact négatif sur votre style parental. Cela dit, se sentir coupable lorsque l’on est parent est assez courant.
Voici quelques conseils pour calmer le monstre caché en vous.
1) Mettez-vous sur votre liste de priorités
Beaucoup de parents croient que le rôle parental est censé prendre beaucoup de temps. Ils n’ont pas tort, mais personne n’y gagne quand nous arrêtons d’en prendre pour nous et que nous dépensons tout notre temps et notre énergie pour nos enfants.
Le stress parental a souvent été lié à la fausse croyance que les « bons parents » sont « intenses » et « toujours là ». La vérité c’est que les parents stressés et anxieux ne se sentent pas bien dans leur rôle parental.
De plus, il est scientifiquement prouvé que le stress parental a un impact négatif sur les enfants et peut entraîner des problèmes scolaires, comportementaux et psychologiques. Les parents constamment stressés et anxieux sont également plus susceptibles de transmettre ces émotions à leurs enfants.
Lorsque vous êtes irritable et sous pression, vous êtes peu susceptible de réagir comme vous le feriez en temps normal. Avant de pouvoir prendre soin des autres, vous devez d’abord prendre soin de vous-même.
Créez un rituel quotidien pour vous aider à trouver de petits moments pour vous. Mettez-le dans votre planning !
2) Soyez conscient de vos valeurs parentales
Vous êtes plus susceptible d’être déstabilisé par les opinions d’autrui sur le rôle parental si vous n’avez pas vos propres valeurs parentales. La plupart de nos décisions sont dictées par nos contextes culturels, sociaux et historiques.
Nous nous attendons à ce que notre enfant fasse certaines choses, ou à se qu’il se comporte d’une certaine manière, sans vraiment remettre en question la situation dans son ensemble. Quel genre d’enfant aimeriez-vous élever ? Quelles valeurs comptent vraiment pour vous ? Qu’est-ce que vous êtes prêt à défendre ?
Soyez clair sur ce qui compte pour vous, puis soyez prêt à défendre vos croyances. N’oubliez pas que les deux seules personnes à qui vous pourriez avoir à justifier votre choix sont vous-même et votre enfant.
3) Vous êtes le meilleur juge de votre enfant et de votre contexte familial
Nous vivons habituellement dans un état de surcharge d’informations. Son accès est devenu beaucoup plus facile, mais la technologie a également rendu la vie plus stressante et beaucoup plus compliquée.
Du coup, nous avons accès à beaucoup trop d’informations. Il y a toujours de nouvelles stratégies et des opinions sur la façon de « faire mieux », mais celles-ci ne sont pas toujours adaptées à votre contexte particulier. Par tous les moyens, tenez-vous informé, mais ne vous contentez pas d’essayer « le dernier truc ». Faites ce qui fonctionne pour vous et votre enfant.
4) Ne soyez pas gêné avec l’étiquette « parent méchant »
Si votre enfant ne vous a jamais traité de « méchant » ou quelque chose allant dans ce sens, il y a peut-être un problème ! Si vous acceptez tous les caprices de vos enfants, il ne vous restera plus rien — plus d’énergie, plus de morale et même plus d’estime de soi.
Les enfants ne peuvent pas toujours obtenir ce qu’ils veulent. Ils doivent savoir que chaque acte a des conséquences. C’est la vie !
Heureusement, l’étiquette « parent méchant » dure rarement longtemps.
5) Soyez un parent « assez bon »
La perfection est morte. Comme le disait Leo Tolstoï : « Si vous cherchez la perfection, vous ne serez jamais satisfait. »
Trouvez le bon équilibre entre être disponible pour vos enfants et favoriser leur autonomie. N’oubliez pas qu’être un bon parent ne consiste pas à passer autant de temps que possible avec vos enfants.
Aujourd’hui, la recherche montre que la qualité l’emporte sur la quantité et qu’exposer vos enfants à l’ennui constructif peut aider à favoriser leurs capacités créatives et de prise de décision.
6) Connaître la différence entre être un bon parent et élever un bon enfant
Voulez-vous être dans le « club des parents cools » ou élever un enfant bien dans ses baskets ? Il est plus facile de faire des choix parentaux appropriés lorsque vous êtes conscients du type d’enfant que vous voulez élever — honnête, travailleur, empathique, autonome, débrouillard…
7) Savoir quand vous avez besoin de l’aide d’un professionnel
Parfois, le rôle parental exerce une pression énorme sur notre santé et notre bien-être. Parfois, des vagues de culpabilité nous envahissent et nous empêchent d’être les parents que nous aimerions être.
Si vous vous sentez dépassé, demander l’aide d’un professionnel peut vous remettre sur la bonne voie. N’oubliez jamais que demander de l’aide est un signe de force, non de faiblesse.
ACTIONS CONCRÈTES
• Prenez quelques instants pour réfléchir de façon sincère sur ce qui motive votre style parental. La conformité sociale façonne-t-elle celui-ci ? Y a-t-il des choses que votre enfant a le droit de faire en privé, mais pas en public ?
• Mettez-vous sur votre liste de priorités. Les parents détendus font des enfants détendus. Qu’avez-vous toujours eu envie de faire ? Réservez au moins dix minutes par jour pour faire quelque chose pour vous.
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Références scientifiques
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/jomf.12170
Cet article est un véritable écho dans ma vie de maman active et tous vos articles représentent une aide au quotidien.
Bravo pour votre travail et merci pour vos précieux conseils
Je suis ravie que mes billets vous plaisent. Merci pour vos gentils mots 🙂