Il y a certaines choses que nous savons à propos de la motivation :
• Il y a une baisse de la motivation au fut et à mesure que l’on vieillit
• Garder l’intérêt des enfants s’avère souvent une tâche herculéenne
• Lorsque votre enfant est engagé dans une activité qui l’intéresse, il sera plus motivé
De multiples études ont exploré la question de la motivation chez les enfants. Elles se sont intéressées à :
– ce qui pousse certains enfants à abandonner,
– pourquoi d’autres réussissent malgré d’énormes difficultés et,
– pourquoi d’autres encore se fixent des objectifs qu’ils ne peuvent pas atteindre ?
La motivation est un facteur très important. De nombreuses données suggèrent que la capacité des enfants à persévérer à travers la difficulté prédit de leurs résultats sociaux et scolaires. Une étude a révélé que la persévérance chez les enfants de 5/6 ans laisse présager de façon significative de leurs capacités en lecture et en mathématiques, entre la maternelle et le début de l’adolescence.
Une seconde étude a révélé que la capacité à être attentif et à persister sur les tâches sont des compétences de base critiques à l’enfance qui augurent positivement des résultats sociaux et scolaires pendant l’enfance et au-delà.
De nombreux facteurs peuvent expliquer le manque de persévérance des enfants :
– Manque d’intérêt :
– Tâche difficile ou insuffisamment difficile ;
– Faible estime de soi/confiance en soi ;
– Pessimisme ;
– Fatigue ;
– La présence de problèmes physiques, mentaux ou nutritionnels ;
– Un manque de soutien des parents/enseignants ;
– Le stress ;
– La procrastination ;
– La perception que les parents/enseignants sont trop exigeants ;
– L’incapacité de voir comment la tâche peut lui être utile directement (vaut-elle la peine ?) ;
– L’absence de maturité scolaire.
Heureusement, les psychologues spécialisés en motivation ont démontré que certaines stratégies peuvent accroître la motivation.
Voici ce que ces psychologues peuvent vous apprendre sur la motivation de votre enfant
1) Richard deCharms — Apprendre à votre enfant qu’il est responsable de sa performance
La théorie de la causalité personnelle développée par deCharms stipule que « l’homme est à l’origine de son comportement ».
Cette théorie suggère que c’est de nature humaine de lutter contre le fait d’être le « pion » d’autrui. En d’autres termes, deCharms soutient que les enfants sont plus susceptibles de persévérer s’ils considèrent qu’ils sont à l’origine de leur comportement.
Que pouvez-vous faire ?
Selon la « séquence d’origine » de deCharms, les activités devraient prendre la forme de « planifier-choisir-agir-prendre responsabilité ». Cela signifie que votre enfant doit participer activement aux processus décisionnels plutôt que d’en être un bénéficiaire passif.
Demandez à votre enfant ce qu’il aimerait faire. Demandez-lui comment il va concrètement s’y prendre pour accomplir une tâche donnée. Quelles en seront les conséquences ? Quelles sont ses options ? Quoi qu’il soit souvent nécessaire de guider les plus jeunes, les enfants peuvent commencer à prendre leurs propres décisions à partir de 8/9 ans.
Certaines ressources peuvent vous donner des outils pour aider votre enfant à apprendre à être plus responsable de ses choix et actes et à l’aider à développer une mentalité de croissance.
2) Bernard Weiner — Apprendre à votre enfant l’importance de l’effort
Weiner a largement développé la théorie de l’attribution initialement introduite par Fritz Heider.
Cette théorie se concentre sur la façon dont les individus attribuent les raisons de leur réussite ou de leur échec. Ces explications déterminent l’effort qu’ils investiront dans les activités futures.
Selon cette théorie, l’attribution peut être soit interne (lorsque les individus attribuent la performance à leurs capacités et à leurs efforts) ou externe (lorsqu’ils attribuent la performance à la chance et à la difficulté de la tâche). La capacité d’un individu à contrôler les résultats joue un rôle important dans cette théorie.
Que pouvez-vous faire ?
Il est important de faire prendre conscience à votre enfant que l’effort est le principal facteur du succès et qu’il a le pouvoir de contrôler sa performance. Il s’agit d’aider votre enfant à évaluer les causes internes de ses échecs.
Il faut qu’il sache que ses actions déterminent sa réussite ou son échec. Par exemple, mettre en place une pratique constante mènera éventuellement aux résultats souhaités. Guidez votre enfant pour identifier des stratégies qui pourraient l’aider. N’oubliez pas que différentes stratégies peuvent mener au même objectif. Laissez-le participer à la recherche de solutions potentielles.
Par exemple, si votre enfant a des difficultés linguistiques, aidez-le à comprendre que la lecture, même dix minutes par jour, peut être d’une grande aide. Emmenez-le à la bibliothèque et laissez-le décider quels livres il aimerait lire : bandes dessinées, livres historiques, histoires de fantômes. S’il est créatif, laissez-le choisir un livre de bricolage ou un livre de cuisine pour enfants. Adopter un style parental qui favorise le développement d’une mentalité de croissance peut faire des merveilles sur la motivation de votre enfant.
Il existe de nombreux exemples de personnalités qui ont rencontré beaucoup d’échecs avant de réussir. Qui est le « héros » de votre enfant ? Renseignez-vous sur comment cette personne a surmonté les échecs (comment il a appris de ses erreurs, etc.) et partager l’information avec votre enfant.
3) Victor Vroom — Repenser la pertinence
Vroom a développé la théorie des attentes. Théorie qui relie la motivation d’un individu à ses attentes et les chances qu’il possède de les atteindre. En d’autres termes, les individus sont plus motivés s’ils croient que leur comportement se traduira par une récompense souhaitable.
Que pouvez-vous faire ?
Il est important que votre enfant comprenne pourquoi un comportement spécifique mènera à un résultat souhaitable. Quel lien pouvez-vous faire avec des situations réelles ? Aidez votre enfant à identifier les multiples voies pour atteindre ses objectifs.
4) Abraham Maslow — Abordez les problèmes physiques, mentaux et nutritionnels
Presque tout le monde connaît la pyramide des besoins de Maslow. Selon lui, il ne peut y avoir de motivation si les besoins primaires de base et les plus urgents n’ont pas été satisfaits. Maslow est d’avis que les parents doivent proposer un environnement propice à la santé, sécuritaire et stimulant, s’ils veulent que leurs enfants s’épanouissent.
Que pouvez-vous faire ?
Assurez-vous que votre enfant va bien. Souffre-t-il d’anxiété ou d’autres problèmes connexes ? Est-il suffisamment reposé ? Ses repas sont-ils nutritifs ?
5) Frederic Skinner — Fixer des attentes raisonnables
Skinner est bien connu pour ses études sur le comportementalisme et pour sa notion que l’homme est un être conditionné. En d’autres termes, il suggère que l’on peut enseigner à un enfant comment réagir à son environnement.
L’une des conclusions les plus importantes de Skinner par rapport à la motivation est qu’un comportement qui conduit à des récompenses positives sera plus susceptible d’être répété. Il s’est inspiré de la loi d’effet de Thorndike : « Une réponse est plus susceptible d’être reproduite si elle entraîne une satisfaction pour l’organisme et d’être abandonnée s’il en résulte une insatisfaction ».
Que pouvez-vous faire ?
Lorsque votre enfant rencontre souvent le succès, il est susceptible de répéter le comportement qui a mené à ce succès. Le contraire est également vrai. Il est important de fixer des attentes réalistes pour votre enfant. Elles ne doivent être ni trop faciles ni trop difficiles.
Si un enfant rencontre l’échec à plusieurs reprises, il est susceptible de perdre la motivation et du même coup son envie de tenter de nouvelles expériences. Cela a été confirmé par d’autres études qui suggèrent que s’il rencontre des progrès initiaux, il sera davantage engagé à poursuivre ses efforts pour atteindre l’objectif souhaité.
Les attentes définies doivent tenir compte de son âge et de ses capacités. Il est important de garder à l’esprit que tous les enfants ne sont pas motivés par les mêmes choses.
Votre enfant a-t-il besoin de l’approbation des autres ? Cherche-t-il des défis ou de la créativité ? Savoir ce qui motive votre enfant est la première étape pour assurer son engagement.
L’une des principales conclusions de Skinner, qui est toujours valable aujourd’hui, est que le renforcement positif renforce le comportement désiré.Faites des éloges mérités. Les éloges verbaux accroissent la motivation. Cependant, appel à la prudence : les récompenses doivent être étroitement liées à la tâche accomplie et doivent être méritées. Récompenser un effort insuffisant envoie le message que l’effort minimum est acceptable.
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