Le début de l’année scolaire peut être un moment difficile pour les enfants comme pour les parents. Voici sept choses que vous pouvez faire pour commencer l’année scolaire sur le bon pied !
1 | Passez du temps ensemble
Si vous êtes comme la plupart des parents, courir après le temps fait partie de votre vie. Or, toutes les études disponibles sur les relations parent-enfant soulignent l’importance de créer des liens forts pendant l’enfance, ce qui signifie qu’il faut passer du temps avec votre enfant. Selon la science, l’un des moyens les plus efficaces de le mettre sur la bonne voie est de s’impliquer dans sa vie. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de passer du temps de qualité avec votre enfant, même quand vous êtes très occupé.
Comment passer plus de temps de qualité avec votre enfant ?
Alors que nous aimerions tous passer plus de temps avec nos enfants, la science suggère que la qualité l’emporte sur la quantité. Cela signifie que ce que vous faites avec votre enfant compte plus que le temps que vous passez ensemble. Même lorsque vous n’en avez pas beaucoup, il est toujours possible de trouver des moyens faciles de passer du temps avec lui. Par exemple, vous pouvez inventer des histoires, lui raconter votre journée, lui parler des livres que vous lisez, lui dire ce qui vous a rendu heureux ou triste dans la journée… puis lui poser des questions sur les mêmes choses.
Profiter des petits moments pour nouer des liens. Parlez à votre enfant pendant que vous êtes dans une file d’attente. Parlez-lui de son environnement et expliquez les évènements politiques pendant votre trajet en voiture. Laissez-le venir faire les courses avec vous de temps en temps. Participez à certaines de ses activités et demandez-lui de participer aux vôtres.
Les routines du matin ou du soir peuvent aussi présenter une excellente opportunité pour communiquer avec lui. Elles fonctionnent parce qu’elles vous permettent de passer une période de temps spécifique avec votre enfant. N’oubliez pas que les routines courtes sont plus efficaces et, surtout, plus faciles à faire perdurer.
Soyez précis. Les habitudes dictent la vie. Tout ce que nous faisons — ou ne faisons pas — se résume à des habitudes. Il ne suffit pas de dire : « Je veux passer plus de temps avec mon enfant » pour y arriver, il faut être plus spécifique. « Chaque soir, je passerai cinq minutes avec chaque enfant avant qu’il dorme. »
Vous pouvez télécharger gratuitement ce défi trente jours pour trouver des idées simples pour passer plus de temps avec votre enfant. Et, le meilleur est que toutes ces activités ne nécessitent que dix à quinze minutes et sont complètement gratuites. Voici votre copie à imprimer.
2) Renforcez l’intelligence émotionnelle de votre enfant
Saviez-vous que l’intelligence émotionnelle de votre enfant détermine, si oui ou non, il arrivera à trouver sa place à l’école ?
Selon la science, les compétences de votre enfant en matière de régulation émotionnelle sont au centre de son bien-être psychologique et déterminent s’il est prêt pour l’école et sa performance scolaire.
De plus en plus de chercheurs suggèrent que le développement socio-émotionnel des enfants a un grand impact sur leur rendement scolaire au fil du temps, ainsi que sur leurs attitudes et leurs comportements. Les études de Gottman sur l’intelligence émotionnelle ont démontré que les enfants à qui on parle des émotions sont mieux en mesure d’adopter des stratégies pour éliminer les stimuli perturbateurs. Par exemple, les enfants émotionnellement intelligents sont plus aptes à savoir quand s’éloigner de situations désagréables ou encore les activités qui peuvent les aider à retrouver le calme.
Adele Diamond, qui s’est largement concentrée sur les compétences d’autorégulation des enfants, affirme que la transition vers l’école d’un enfant qui a développé ces compétences est plus susceptible d’être réussie, car il est capable :
- d’interagir positivement avec ses pairs et son entourage ;
- de se faire et de garder des amis et de coopérer avec autrui ;
- d’afficher des traits tels que l’empathie ;
- de reconnaître ses propres émotions et celles de ceux qui l’entourent ;
- de réagir à des émotions difficiles de façon appropriée ;
- d’avoir moins de crises et/ou des crises « moins dramatiques » ;
- d’exprimer des émotions difficiles de manière appropriée ;
- de contrôler ses impulsions ;
- de faire face à la frustration de façon appropriée. Il est en mesure de demander de l’aide lorsqu’il se heurte à des obstacles (en lecture et en écriture, par exemple).
Comment renforcer les capacités d’intelligence émotionnelle de votre enfant
La capacité de votre enfant à reconnaître ses émotions est directement liée à ses compétences d’autorégulation. La façon la plus efficace de renforcer les compétences de l’intelligence émotionnelle de votre enfant est de lui apprendre à identifier les émotions — les siennes et celles de personnes qui l’entourent.
N’oubliez pas qu’il existe des stratégies simples adaptées aux enfants et que vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui. Profiter de ses séries préférées ou des livres pour parler des émotions est aussi un excellent moyen de commencer la conversation autour des émotions. Par exemple, dire quelque chose comme “Je me demande pourquoi il a l’air si triste” peut être un moyen facile de commencer la conversation.
Encourager votre enfant à s’exprimer à haute voix peut lui permettre de parler plus facilement de ses émotions. Les jeux sont également un excellent moyen.
Favoriser les compétences de votre enfant en matière d’intelligence émotionnelle commence avec vous.
La façon dont vous réagissez à vos émotions apprend à votre enfant à réagir aux siennes. Cela signifie que le laisser voir que vous aussi avez des émotions difficiles — c’est-à-dire que les émotions sont normales — et plus important encore, lui montrer comment vous gérez celles-ci, lui donne des outils importants qu’il peut utiliser pour aborder ses propres émotions.
3) Concentrez-vous sur la façon dont vous communiquez
La façon dont vous communiquez avec votre enfant détermine les liens que vous créez dans l’enfance et au-delà. Développer des modèles de communication positifs comporte de nombreux avantages :
• Tout d’abord, une communication positive encourage la création de liens qui sont plus susceptibles de durer au-delà de l’enfance.
• Deuxièmement, elle vous aide à comprendre ce qui se passe dans l’esprit de votre enfant.
• Troisièmement, cette communication l’aide à comprendre les limites qu’il est censé respecter.
• Finalement, les canaux de communication ouverts indiquent à votre enfant que vous êtes disponible lorsqu’il a besoin de vous.
Comment communiquer avec votre enfant
Poser les bonnes questions tous les jours peut vous aider à communiquer avec votre enfant et à savoir comment il va. Ces questions peuvent également vous aider à lui enseigner les émotions. Au lieu de lui demander comment s’est passée sa journée, essayez des questions telles que :
- Dis-moi une chose qui t’a fâché aujourd’hui
- Quel a été ton moment préféré de la journée ?
- Qu’est-ce qui t’a fait rire aujourd’hui ?
- Qu’est-ce qui t’a fait sourire (pleurer…) aujourd’hui ?
- Qu’est-ce qui t’a rendu triste ?
Écoutez ce qui est dit et ce qui n’est pas dit. Le fait d’écouter vous permet d’entendre non seulement ce que votre enfant dit à haute voix, mais aussi ce qu’il ne dit pas. Cela permet de se faire une idée des questions à poser et vous donne un aperçu de ce qui se passe vraiment.
Choisissez le bon « quand et comment ». Toutes les discussions ne peuvent pas avoir lieu dans la voiture, pendant le dîner ou devant tout le monde. Choisissez le bon moment en fonction du sujet que vous avez à aborder.
Mettre en place une tradition familiale. Les traditions familiales peuvent être un excellent moyen de souder votre famille. Les traditions efficaces sont celles dans lesquelles chaque membre de la famille participe.
4) Soyez prêt à négocier
Les conflits avec les enfants sont assez courants. Cela peut être en lien avec les devoirs, les tâches ménagères, l’insolence, le refus de suivre les instructions, etc.
Plus votre enfant grandit et commence à gagner en autonomie, plus sont nombreux les conflits et les luttes de pouvoir. Selon les experts, la négociation peut être un outil efficace de gestion des conflits. Ils ont constaté que les familles démocratiques sont plus susceptibles d’avoir des enfants qui se comportent et qui se sentent mieux.
La première étape d’une négociation efficace consiste à clairement identifier vos non-négociables. Ainsi, vos attentes seront plus claires pour vous comme pour votre enfant.
Comment réussir la négociation
• Définissez clairement vos non-négociables;
• Ne faites pas une montagne d’un rien;
• Soyez conscient de vos points sensibles;
• Soyez conscient des points sensibles de votre enfant;
• Soyez sincère;
• Écoutez pour identifier le vrai problème;
• N’oubliez pas que votre enfant grandit et que son besoin d’autonomie augmente avec l’âge;
• Soyez ferme mais bienveillant.
5) Favorisez le développement d’une mentalité de croissance
Développer une mentalité de croissance consiste à aider votre enfant à comprendre qu’il a le pouvoir de changer la plupart des situations dans sa vie. Il s’agit de lui enseigner que la réussite exige du travail, des efforts, des stratégies spécifiques et qu’elle n’est que très rarement une question de talent ou de chance.
Carole Dweck, qui a développé cette notion, suggère que la façon dont votre enfant voit les évènements qui lui arrivent détermine si oui ou non il est capable de facilement surmonter les obstacles. Un enfant avec une mentalité de croissance pense qu’il possède des capacités pour s’améliorer, tandis que celui avec une mentalité fixe considère que tout est fixe et immuable.
La bonne (ou mauvaise !) nouvelle est que votre style parental peut favoriser (ou empêcher) le développement d’une mentalité de croissance. La façon dont vous réagissez à votre enfant affecte largement son comportement. Dweck soutient, par exemple, que se concentrer sur votre enfant (« Qu’est-ce que tu es intelligent. ») est contre-productif. Il faut plutôt se concentrer sur son comportement (« Regarde comme tes efforts ont payé. »).
Comment favoriser le développement d’une mentalité de croissance
Privilégiez les mots qui mettent l’accent sur le développement d’une mentalité de croissance Par exemple, vous pourriez dire :
• “Que peux-tu essayer la prochaine fois ?”
• “Viens, on va essayer quelque chose de plus difficile pour faire travailler ton cerveau”
• “Essayons une nouvelle formule”
• “Regarde, comment tes efforts ont porté leurs fruits”
6) Renforcer les fonctions exécutives de son enfant
Un enfant qui n’a pas encore développé ses fonctions exécutives :
– A du mal à comprendre et à respecter des consignes
– A du mal à rester concentré
– Est perturbateur et sera constamment en conflit avec autrui
– N’arrive pas à résister aux tentations
– A du mal à faire ce qu’on demande de lui (il aura un comportement de « mépris »)
– Ses réactions sont souvent disproportionnées par rapport à la situation réelle. En d’autres termes, il aura tendance à réagir de façon excessive et sera généralement incapable de gérer ses émotions de façon appropriée
-Affiche fréquemment un comportement impulsif
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe plusieurs stratégies scientifiquement prouvées que vous pouvez utiliser chez vous pour développer les fonctions exécutives de votre enfant.
Comment stimuler les fonctions exécutives chez son enfant
Encouragez votre enfant à pratiquer la pleine conscience La pleine conscience est une excellente activité qui aide dans le développement des fonctions exécutives des enfants car elle leur permet d’apprendre à se concentrer. Quelques astuces basées sur la pédagogie Montessori sont faciles à appliquer, même parmi les plus petits enfants.
Servez-vous des jeux et des chansons Les jeux qui demandent d’écouter les consignes et suivre des instructions sont parfaits pour développer les compétences d’attention de votre enfant. Quelques exemples sont : les chaises musicales, Jacques a dit et Feu rouge, feu vert.
Les jeux de société permettent de travailler sur la concentration et obligent votre enfant à réfléchir, à se rappeler des consignes et à établir une stratégie permettant aussi de développer ses fonctions exécutives. Elles peuvent être stimulées également selon l’âge de votre enfant grâce à des puzzles, des jeux de labyrinthe et des jeux de cartes. Voici quelques exemples de jeux de société : Labyrinthe et Pique Plume. .
Les chansons stimulent également ses fonctions exécutives car elles l’incitent à écouter, mémoriser ou suivre les instructions (par exemple la chanson tête-épaules-genoux-et-orteils).
Les jeux qui demandent à votre enfant de faire des classifications l’aident à exercer ses fonctions exécutives.
Voici d’autres suggestions pour améliorer la concentration de votre enfant.
7) Faites participer votre enfant aux tâches ménagères
Attribuer des tâches à votre enfant a un impact positif sur son bien-être. Selon Rossman, professeur à l’Université du Mississippi, encourager ses enfants à participer aux tâches ménagères en vaut la peine : commencer tôt ces tâches est l’un des plus grands prédicteurs de sa réussite en tant qu’adulte. De plus, encourager votre enfant, à participer à des tâches régulières, raisonnables et adaptées à son âge, est lié à son développement cognitif, social, scolaire et affectif. Les tâches ménagères enseignent aux enfants des compétences importantes telles que la responsabilité, l’autonomie et la responsabilisation.
Quelques trucs à garder à l’esprit
L’attribution de tâches adaptées peut renforcer la confiance en soi de votre enfant.
Soyez précis sur ce que vous attendez. Rappelez-vous que votre idée d’une « chambre propre » n’est pas nécessairement la sienne. Est-ce que cela signifie mettre tous ses jouets dans le bac à jouets ? Faire la poussière ? Balayer le sol ? Faire le lit ?
Si votre enfant est réticent pour effectuer ces tâches, commencez lentement : demandez-lui de participer, ou de commencer en lui précisant que vous l’aiderez à terminer.
Vous pouvez aussi laisser vos enfants décider de qui fait quoi et quand. Il est plus susceptible de s’en tenir aux décisions lorsqu’il se sent impliqué dans celles-ci. Une façon facile et amusante de l’encourager à participer aux tâches ménagères est de lui proposer des cartes de tâches ménagères et de lui demander d’en choisir un certain nombre (pour la journée/semaine). Vous pouvez télécharger des cartes avec plus de 70 tâches ménagères adaptées aux enfants de 2 à 16 ans ici.
Références scientifiques
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jomf.12170/abstract
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17605527
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7805351
http://people.oregonstate.edu/~mcclellm/ms/Ponitz_McClelland_Matthews_Morrison_DP09.pdf
http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0272431691111004
http://jfi.sagepub.com/content/19/4/404.abstract
https://pdfs.semanticscholar.org/25ab/297c17a87c8a0f79e109be531fe9c7da97b8.pdf
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1080/00050068808255605
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16313657
http://qed.econ.queensu.ca/pub/students/phds/liuqian/MRG/Fall_2007/O’Donoghue_Rabin1999.pdf
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1838571/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17328703
https://journals.sagepub.com/doi/10.1111/j.1467-9280.2007.01896.x
www.devcogneuro.com/Publications/ExecutiveFunctions2013.pdf
https://www.frameworksinstitute.org/assets/files/ATC/ATC.pdf
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23020641
http://www.braunresearch.com/component/content/article/27-press-release/96-why-children-need-chores
J’ai aimé l’article et souhaiterai avoir svp les 70cartes des taches menageres
Merci de votre retour Fone 🙂
Les cartes de tâches ménagères sont disponibles ici – https://www.lesapprentisparents.fr/produit/cartes-de-taches-menageres/