Vous avez probablement entendu parler de l’autorégulation. L’autorégulation détermine la réussite sociale et scolaire chez certains enfants, mais aussi le manque de concentration et la difficulté à gérer les émotions chez d’autres.
Les enfants ayant développé cette compétence sont mieux préparés pour réussir à l’école que ceux qui ne l’ont pas. La science suggère que l’autorégulation pourrait bien être la clé du bien-être général des enfants.
Les études sur celle-ci suggèrent que lorsque les enfants développent cette compétence, ils sont plus aptes à écouter attentivement (prêter attention), réfléchir, puis agir à la suite d’instructions. Ils sont également plus susceptibles de développer une pensée critique et une maîtrise de soi.
La bonne nouvelle est qu’il existe trois habitudes parentales qui peuvent favoriser le développement de l’autorégulation chez votre enfant.
Les trois choses que vous devez savoir pour favoriser le développement de l’autorégulation chez votre enfant
1) Devenir un parent sensible
De nombreuses études démontrent le rôle significatif de la sensibilité parentale sur le développement des enfants. Celle-ci a un impact sur le développement cognitif des plus jeunes. Les enfants, même les tout-petits, nous envoient toujours des signaux. La façon dont nous y répondons peut les aider à développer leurs compétences d’autorégulation.
Plusieurs études ont constaté que les « parents sensibles » favorisent le développement cognitif des enfants. La sensibilité parentale dans les premières années de la vie (pendant les trois premières) a un impact positif dans la petite enfance et bien au-delà.
Les preuves suggèrent que les enfants élevés par des parents sensibles ont un vocabulaire plus riche, sont plus susceptibles d’être prêts pour l’école et ont de plus grandes aptitudes à résoudre les problèmes.
Être un parent sensible, c’est être en mesure de percevoir et comprendre les signaux de votre enfant et d’y répondre de manière appropriée.
Comment pratiquer la parentalité sensible
La parentalité sensible est similaire au style parental démocratique dans la mesure où elle associe des attentes élevées et de la bienveillance.
Les parents sensibles soutiennent leurs enfants en période de détresse et leur permettent de développer leurs compétences émotionnelles. Ils fournissent un contexte dans lequel leur enfant se sent en sécurité et les ressources nécessaires pour lui permettre de gérer les événements et sentiments difficiles.
Les parents sensibles favorisent l’autonomie de leurs enfants.
2) Travailler sur votre orientation mentale
L’orientation mentale renvoie à la capacité des parents à concevoir les actes de leurs enfants comme significatifs et motivés par les sentiments, les pensées et les intentions.
Il s’agit de traiter son enfant comme un individu disposant d’une vie mentale autonome et d’essayer de comprendre le sens derrière les signaux qu’il envoie, ce qui signifie croire que les besoins de votre enfant vont au-delà des besoins physiques. Quoiqu’incapables de les exprimer verbalement, même les tout-petits ont leurs propres émotions et leurs propres désirs.
Un style parental axé sur l’orientation mentale vous permet de mieux comprendre les signaux de votre enfant. Par exemple, ces parents sont plus en mesure de comprendre ce qu’un comportement précis signifie.
Aucune preuve solide n’a encore établi si cette capacité est innée ou s’il s’agit d’une compétence qui peut s’apprendre grâce à la pratique, mais il en existe quelques-unes axées sur l’orientation mentale que chaque parent peut appliquer.
Comment axer son style parental sur l’orientation mentale
Aller au fond des sentiments ou des pensées de votre enfant. Comme l’indique une étude, il est plus facile de déterminer les vraies pensées de votre enfant quand vous êtes prêts à évaluer ce qui motive un comportement précis.
Toutefois, ce n’est pas simplement lui répondre, il s’agit ici de donner une réponse appropriée. Lorsque vous êtes sensibles à son comportement, vous êtes plus susceptibles de lire ses pensées, ses intérêts ou ses sentiments avec précision.
Lorsque nous percevons les choses du point de vue de nos enfants et les traitons comme des personnes distinctes avec leurs besoins et leurs droits propres, nous sommes plus susceptibles de développer une approche axée sur l’orientation mentale.
Cela implique de parler à votre enfant des différentes émotions. Plusieurs études ont démontré que plus tôt vous parlez des émotions à votre enfant (à partir de trois ans), mieux il comprend et fait face à ses propres émotions et celles d’autrui.
3) Favoriser l’autonomie
Les parents qui favorisent l’autonomie ne protègent pas leurs enfants des expériences négatives. Ils leur fournissent des stratégies adaptées pour gérer celles-ci. Il semble que l’étayage leur permet de développer les compétences d’autorégulation.
Cela signifie fournir à votre enfant un cadre approprié dans lequel il peut développer les compétences nécessaires pour faire face à ses pensées et ses sentiments. Comme l’indique une étude, les enfants avec les compétences d’autorégulation le plus développées sont ceux que l’on a encouragés à être autonomes.
Comment favoriser l’autonomie
• Lui donner des tâches ménagères. Les recherches et les preuves empiriques attestant les avantages de celles-ci sont légion.
• Laisser votre enfant s’ennuyer. Lui offrir des environnements moins structurés est bon pour lui.
• Adopter des habitudes pour élever des enfants autonomes. Réduire le nombre de jouets. Moins il aura accès aux jouets, plus il sera obligé de travailler sa créativité.
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Références scientifiques
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https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20331670
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