Élever un enfant pessimiste est délicat et peut être frustrant. Il semble relativement certain de dire que tous les parents rencontrent, ont rencontré ou rencontreront une tendance pessimiste chez leurs enfants. Certains abandonnent même quand ils ont presque atteint leur but. Ils se concentrent sur le négatif et ignorent tout ce qui est chouette chez eux. Ils restent vaincus même quand ils doivent se relever. Les enfants pessimistes vous brisent le cœur.
Dans son livre L’enfant optimiste, Martin Seligman décrit le pessimisme comme une habitude ancrée ayant des conséquences radicales et désastreuses : humeur dépressive, résignation, mauvais résultats et même impact négatif sur la santé physique. Seligman fournit des preuves solides pour soutenir l’idée qu’il existe une forte relation entre pessimisme et résultats négatifs.
Avoir un enfant pessimiste est frustrant, car ces enfants sont paralysés par l’impuissance. Mais il y a encore espoir : ils ne naissent pas pessimistes. Dans un autre livre, Le pouvoir de l’optimisme, Seligman démontre que le pessimisme (et donc l’optimisme) est plus une compétence acquise qu’héritée. En d’autres termes, l’optimisme est plus une question de ce que vous faites plutôt que de qui vous êtes. Ainsi défini, développer l’optimisme n’est peut-être pas une aventure sans effort, mais il s’apprend.
L’optimisme : de quoi parle-t-on ?
Il est difficile de parler d’optimisme sans mentionner deux des plus grands optimistes. Le premier est Viktor Frankl. Après avoir été libéré d’un camp de concentration, Viktor écrira plus tard dans son livre L’homme en quête de sens, que la seule chose que personne ne peut vous prendre, c’est votre capacité à choisir votre attitude, malgré les circonstances. Viktor a introduit le concept d’optimisme tragique qui est défini comme la capacité à rester optimiste malgré les expériences tragiques.
Le second c’est Thomas Alva Edison. Edison est surtout connu pour son travail sur l’ampoule électrique. Il est dit qu’il a fallu 1 000 tentatives avant de perfectionner celui-ci. La légende veut que quand un journaliste lui a demandé comment il avait vécu ses échecs, il a répondu « Je n’ai pas échoué mille fois. J’ai simplement découvert mille façons de ne pas faire une ampoule électrique. »
L’optimisme, c’est espérer le meilleur. Il s’agit là de voir la bouteille à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide. Comme l’a dit Baudjuin, « peu importe vos efforts, si votre pensée est imprégnée de la peur de l’échec, celui-ci tuera vos efforts, les neutralisera, et empêchera votre réussite ». L’optimisme c’est rester confiant sur le fait que les choses vont s’améliorer.
Des astuces pour élever un enfant optimiste
Élever un enfant optimiste implique de le rendre moins pessimiste. Dès leur plus jeune âge, la façon dont les enfants envisagent l’échec détermine le type de personne qu’ils deviendront.
Martin Seligman a mené plusieurs études dans lesquelles il explique comment aider les enfants à devenir moins pessimistes. Le programme qu’il propose dans son livre L’école de l’optimisme : Développer la résilience chez l’enfant a été copié avec des résultats largement positifs.
Selon Seligman, les enfants doivent rencontrer des obstacles, car c’est grâce à l’échec qu’ils renforcent leur estime de soi. Il soutient qu’ils doivent éprouver la peine, l’anxiété et la colère, parce que les émotions négatives font partie de la vie. Plutôt que d’adoucir les coups, il faut leur apprendre à réagir de façon appropriée aux situations difficiles.
Apprendre à votre enfant à être moins pessimiste signifie lui apprendre :
• à être plus réflexif ;
• à persévérer ;
• à assumer la responsabilité de ses actes ;
• à croire que la plupart des choses peuvent s’améliorer ;
• qu’il a le pouvoir d’améliorer beaucoup de choses dans sa vie.
Alors, comment faut-il s’y prendre ?
1) Analyser le style explicatif de votre enfant
Martin Seligman et ses collègues décrivent le style explicatif comme la façon dont les individus expliquent les événements à eux-mêmes et à autrui. Tandis qu’un style explicatif optimiste freine l’impuissance, un style explicatif pessimiste la propage. Tandis que les optimistes envisagent les événements négatifs comme temporaires, spécifiques et impersonnels, les pessimistes les voient comme des événements permanents, envahissants et personnels.
Comment aider l’enfant pessimiste ? Il est important que votre enfant sache qu’il peut contrôler son destin. Parlez-lui de sa perception des situations difficiles. Aidez-le à prendre l’habitude de chercher la racine du problème. Par exemple, il faut qu’il sache que s’il veut améliorer sa pratique de la guitare, il ne peut y arriver qu’en s’entraînant régulièrement. Vous pouvez lui donner quelques pistes, puis le laisser choisir seul quand et pour combien de temps il faut pratiquer (tous les jours ? 4 fois par semaine ? 10 minutes ? 15 minutes). Les ressources telles que “L’enfant le plus épanoui et heureux du monde” vous propose des astuces concrètes pour aider votre enfant à pratiquer la prise de décisions pour développer une mentalité de croissance.
2) Analyser votre style explicatif
Nous sommes les plus grands modèles pour nos enfants. Quel est votre propre style explicatif ? Êtes-vous plutôt optimiste ou plutôt pessimiste ? Les enfants reproduisent souvent ce qu’ils entendent.
Des astuces pour favoriser l’optimisme chez votre enfant: Maîtriser vos tendances pessimistes. Le monde est rempli d’histoires optimistes ; partagez-les avec lui.
3) Éviter les faux éloges
Selon Seligman, plus votre enfant perçoit les éloges comme faux, plus il est susceptible d’être déprimé. Il soutient que c’est uniquement grâce à des échecs répétés qu’un enfant peut connaître le succès ultime. D’autres études sur les éloges insincères sont arrivées à la même conclusion :
• Ils peuvent influer sur la mentalité de croissance de votre enfant et baisser son attrait pour les défis ;
• Ils peuvent les amener à associer ces éloges à l’échec ;
• Ils peuvent « l’immuniser » contre ceux-ci.
Comment rendre son enfant plus optimiste ? Il faut rester sincère et utiliser les phrases qui l’aident à développer une mentalité de croissance.
4) Apprenez à votre enfant à rejeter les perceptions pessimistes
Ce que votre enfant se dit — consciemment ou inconsciemment — a un impact sur ce qu’il devient. Ce que nous disons aux enfants a plus d’impact que nous le pensons. Ils façonnent leur personnalité ainsi que les relations que nous développons avec eux, et ce, bien au-delà de l’enfance.
Comment rendre son enfant plus optimiste: Utilisez les affirmations positives, mais n’oubliez pas que la formulation de celles-ci a un grand impact sur leur succès ou leur échec.
Si vous avez un grand pessimiste, montrez-lui à quel point il l’est en l’aidant à garder un journal des commentaires négatifs pendant une période donnée. Vous pouvez aussi développer un code secret (par exemple, vous vous touchez le nez) chaque fois qu’il fait des commentaires pessimistes, puis lui demander d’en faire un autre — pas forcement optimiste — de la même situation.
5) Apprenez la gratitude à votre enfant
Certains chercheurs ont constaté que la gratitude est associée à davantage d’émotions positives. Ils ont trouvé qu’il y a un lien fort entre la gratitude et le bien-être. Aider votre enfant à adopter une habitude de gratitude peut diminuer le pessimisme.
Comment rendre son enfant moins pessimiste ? Adopter les rituels de gratitude à la maison. Vous pouvez prendre un moment précis chaque jour — par exemple pendant le repas — où chaque membre de la famille désigne une chose pour laquelle il est reconnaissant.
6) Aidez votre enfant à développer la flexibilité explicative
De la même manière que les affirmations positives irréalistes ne fonctionnent pas, les styles explicatifs optimistes mal formulés peuvent s’avérer inefficaces. La flexibilité explicative, c’est la capacité à faire preuve de souplesse dans la façon dans laquelle vous vous représentez les causes d’événements négatifs. C’est la capacité à développer des solutions multiples.
Il s’agit aussi de savoir abandonner une vue optimiste à la lumière des informations qui la contredisent. Une étude menée à Kent State University a constaté une baisse de pessimisme chez les sujets qui ont fourni des explications alternatives (alternatives, non plus optimistes) à plusieurs reprises aux événements.
Comment favoriser l’optimisme chez son enfant ? Demandez-lui de noter plusieurs solutions alternatives à une situation donnée.
Qu’est-ce qui permet à notre enfant de s’épanouir ? Dans quelles conditions devient-il autonome ? Y a-t-il des pratiques parentales spécifiques qui peuvent le rendre confiant, heureux et épanoui ?
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