Nous savons désormais que nos enfants se comporteront mieux s’ils se sentent bien. Toutes les preuves suggèrent que les enfants prospèrent dans un environnement bienveillant dans lequel les parents ont des attentes raisonnables et claires.
Nous savons aussi que les émotions orientent le comportement, et cela est tout à fait logique : nous sommes les meilleures versions de nous-mêmes quand nous sommes reposés, sans stress et confiants dans nos compétences parentales. Nous avons tendance à crier plus souvent quand nous sommes fatigués, stressés, en colère, ou sous-estimés. Il en est de même pour les enfants. Votre enfant est plus susceptible de faire des colères quand il est fatigué, inquiet, effrayé, ou quand il doit faire face à des « émotions difficiles » qu’il est incapable de gérer.
Ce qui oriente le comportement de votre enfant n’est pas toujours facile à déterminer. Beaucoup trop souvent, ce que nous définissons facilement comme un « mauvais comportement » dissimule d’autres enjeux qui ne sont pas forcément visibles à première vue.
Quand les couchers de notre fils sont devenus compliqués, il a fallu du temps avant que l’on comprenne que son comportement était motivé par la crainte de la mort après avoir perdu ses deux grands-pères des années plus tôt. La difficulté est que votre enfant n’aura pas nécessairement une réaction immédiate à un événement difficile. Celle-ci peut intervenir des semaines, des mois, ou même des années plus tard.
Autrement dit, le « mauvais comportement » n’est pas toujours ce qu’il semble être. Bien qu’il existe de nombreuses divergences concernant la « meilleure approche » à la discipline de votre enfant, ces approches s’accordent sur le fait que comprendre ce qui motive son comportement est le premier pas vers une stratégie efficace.
Voici trois choses qui peuvent vous aider à mieux gérer le comportement de votre enfant.
1) Vous ne pouvez faire partie de la solution que lorsque vous reconnaissez que vous faites partie du problème
Un pêcheur pêchait toujours à un endroit précis, jour après jour, parce qu’il savait que quoi qu’il arrive, il ferait une bonne prise. Mais assez vite, les poissons se sont rendu compte de « l’endroit bizarre » et, quoique la tentation était grande, ils ont décidé d’arrêter de prendre l’appât du pêcheur. Ce dernier, laissé sans poissons, a été obligé de quitter cet endroit pour aller pêcher plus loin.
Cette histoire est un exemple parfait pour les parents comme pour les enfants. La façon dont vous réagissez au comportement de votre enfant a une incidence sur la façon dont il se comporte. Cela ne veut pas dire qu’il faut ignorer les mauvais comportements. Il signifie tout simplement que parfois, il faut savoir quand ne pas mordre à l’hameçon ! Il faut savoir quoi ignorer et quoi prendre au sérieux. N’oubliez pas que les enfants sont partout pareils.
On dit que les vieilles manières n’ouvriront pas de nouvelles portes. Il est temps de changer votre stratégie si votre approche ne fonctionne pas, ou peu. Si son comportement ne s’améliore pas malgré tous vos efforts, il est peut-être temps d’essayer autre chose.
Le point important à retenir est le suivant : aucune stratégie de discipline ne fonctionne tout le temps, et une seule stratégie ne fonctionnera pas de la même façon pour tous les enfants. Ma formation en ligne peut vous aider à réfléchir sur votre approche et à explorer des stratégies différentes pour déterminer ce qui fonctionnera le mieux pour vous, selon votre personnalité et la personnalité de votre enfant.
2) Aider votre enfant à apprivoiser ses émotions
On ne le dit pas assez, les émotions orientent le comportement. Les émotions se manifestent dans le comportement de votre enfant. L’agressivité, les colères, les maux de ventre ou de tête… il y a une longue liste de façons dont émergent son incapacité à gérer ses émotions.
La bonne nouvelle, c’est qu’il est relativement facile d’aider votre enfant à apprivoiser ses émotions. Les jeux adaptés sont une façon ludique qui peut lui apprendre à identifier les émotions et à mettre des mots sur les siennes. Parler des émotions à son enfant l’aide aussi à apprendre à reconnaître celles-ci chez autrui.
Mais apprendre la gestion des émotions n’est pas un remède magique. Les colères ne disparaîtront pas du jour au lendemain, mais vont diminuer au fil du temps. Il faut de la patience. N’oubliez pas qu’en fin de compte, aider votre enfant à développer son intelligence émotionnelle c’est lui donner des ressources pour lui apprendre à identifier ses émotions, comprendre ce qui les déclenche, et trouver des moyens efficaces pour faire face à celles-ci de manière socialement appropriée.
3) « L’enfant n’a pas besoin de parents parfaits mais de parents authentiques qui reconnaissent leurs erreurs et leurs envies de changer.» Arnaud Deroo
Le concept de la parentalité positive est chouette, mais il a aussi mis une énorme pression sur les parents.
Le parent parfait est un mythe, vous ne serez jamais un parent parfait, et c’est très bien comme ça. Ce qu’il faut, c’est accepter vos limites et faire l’effort nécessaire pour changer quand nécessaire.
Trouvez des astuces pour vous aider à moins crier sur vos enfants. Demandez pardon quand il le faut. Demander de l’aide si vous n’arrivez plus. La vérité est que vous ne serez pas toujours en mesure de gérer le comportement de votre enfant seul, mais n’oubliez jamais que solliciter de l’aide est un signe de force, pas de faiblesse.
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