
Les parents qui ont des mauvaises relations avec leurs enfants devenus adultes vous le diront tous : les relations qu’on construit avec ses enfants pendant l’enfance comptent plus que tout. Une fois brisées, les relations sont difficiles à réparer à l’âge adulte et ce, malgré tous les efforts qu’on y met.
L’époque où les enfants ne devaient pas être entendus est longuement révolue. Nous savons aujourd’hui que traiter ses enfants avec compassion, empathie et dignité les rend meilleurs et plus forts. Dit comme cela, ça a l’air simple, mais ça ne veut pas dire que c’est facile pour autant.
L’éducation est un travail difficile et il semble même que la parentalité positive est encore plus dure à appliquer. Personne n’est capable de garder son calme tout le temps, ni d’être toujours compréhensif et empathique.
Être présent, toujours avec empathie et compassion, peut s’avérer très difficile. Cela peut augmenter la tension plutôt que de la faire baisser. Et vous pourrez même avoir l’impression d’être « un parent nul » parce que, en réalité, personne n’a vraiment su maîtriser le « secret » de la parentalité qui marche à 100 % et cela, sans faille.
Lorsque vous n’obtenez pas de résultat malgré vos efforts, voici certaines choses à garder à l’esprit.

1 | Ne remettez pas en question chaque décision que vous prenez
On se préoccupe tellement du bien-être de nos enfants, ce qui est une bonne chose, qu’on oublie parfois l’impact de nos propres émotions.
Malgré les meilleures intentions du monde, la fatigue, l’anxiété et le stress vont affecter votre rôle de parent.
Vous crierez peut-être plus, ou vous verrez peut-être les actions de vos enfants comme étant un « mauvais comportement » quand vous êtes épuisé. Mais qui n’en aurait pas assez de devoir répéter toujours la même chose, surtout quand on est en retard ou quand on est fatigué ?
En effet, nous sommes tous humains. Votre enfant n’a pas besoin d’un parent parfait. Il a besoin d’un parent conscient de ses forces mais aussi de ses faiblesses. Il a besoin d’un parent qui fasse un effort conscient pour maîtriser sa colère. Il a besoin d’un parent qui sache quand s’excuser et pourquoi.
Le fait de comprendre que nous sommes tous humains veut aussi dire qu’on doit comprendre que les enfants sont humains aussi, avec tout ce qui est positif chez eux, et tout ce qui est moins positif.
2 | Il n’existe pas de méthode sans faille
Tandis que l’adoption d’une approche positive améliorera la relation avec l’enfant, rien ne garantit que cette méthode fonctionne tout le temps et dans chaque situation. Ne recommencez pas la même chose si vous n’obtenez pas les résultats voulus.
Bien que la création d’un espace calme puisse faire des merveilles pour votre enfant, cela ne veut pas forcément dire que cet espace marchera tout le temps, et il ne marchera pas chez tous les enfants. Si rien ne semble fonctionner, essayez une autre approche.
Choisissez celle qui correspond à votre personnalité et à celle de votre enfant. Rentrer dans une « philosophie disciplinaire » pourrait conduire au désastre. Ce dont il faut se souvenir, c’est que toutes les stratégies efficaces reposent sur des éléments communs.
3 | Débarrassez-vous de l’étiquette de la « parentalité positive »

Les étiquettes peuvent devenir rapidement contraignantes. Être un parent positif signifie, avant tout, pratiquer la parentalité intentionnelle. Cela ne veut pas dire qu’on doit suivre des règles imposées par quelqu’un d’autre.
Devenir un parent positif veut dire être conscient de l’impact de son interaction avec l’enfant. Cela veut dire qu’il faut aligner ses réactions avec le tempérament de son enfant, avec ses valeurs, ses forces, ainsi que ses faiblesses.
4 | La discipline non punitive ne cherche pas à excuser le mauvais comportement
Les méthodes punitives nuisent à votre enfant, et il existe des preuves. Ce n’est jamais une solution face au mauvais comportement. Les punitions enseignent à votre enfant « d’éviter de se faire prendre ».
Bien que ces méthodes puissent vous donner des résultats immédiats à court terme, sur le long terme, elles apprennent à votre enfant à voir la vérité comme un inconvénient.
Les enfants vivant dans la peur de la punition deviennent plus sournois et ils ne se confieront pas à vous, même quand c’est dans leur intérêt de le faire.
Être un parent attentif veut dire avoir conscience de la « mauvaise conduite » de votre enfant et de sa cause, souvent due à son incapacité à gérer ses émotions. Cela veut dire qu’il faut aider l’enfant à apprendre à gérer ses émotions en utilisant une approche adaptée à son âge.
Cela dit, la parentalité non punitive n’est pas synonyme de parentalité laxiste. L’enfant a besoin de savoir que les actions ont des conséquences. Dans un monde parfait, les conséquences sont toujours étroitement liées au comportement de l’enfant, mais notre monde n’est pas parfait.
Ne perdez pas le sommeil si vous n’arrivez pas à obtenir la « conséquence parfaite ». L’enfant a besoin de savoir qu’il est responsable de son comportement.
Une mauvaise conduite régulière ne devrait pas être ignorée tout comme les actes graves impliquant un comportement violent, agressif et dangereux. Si votre enfant adopte des « comportements problématiques », sachez qu’il existe des ressources pour vous aider.
Lectures utiles
La discipline des enfants : Comment définir des limites qui fonctionnent ?
Une stratégie de discipline positive que vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui
5 | Une approche intentionnelle s’applique à vous aussi
Une approche intentionnelle vous apportera toujours de meilleurs résultats. Ce n’est pas nécessairement une approche que l’on trouve dans des livres ou des guides spécialisés. Il s’agit d’une approche basée sur vos propres valeurs et en rapport avec le contexte dans lequel vous vous trouvez.
Être un parent attentif veut dire qu’il faudra faire un effort conscient pour favoriser le bien-être général de son enfant. Cela veut dire qu’il faut être sensible à ses besoins, prendre au sérieux ses émotions, et le traiter comme un individu en tant que tel.
Lorsque vous vous sentez découragé, pensez aux bienfaits sur le long-terme pour vous remettre sur pieds. Comme le dit Jane Nelsen, lorsque vous êtes bienveillant et à l’écoute des besoins et des sentiments de votre enfant, il se sent mieux et agit mieux !
Lectures utiles
Le style parental démocratique : 5 raisons de l’adopter
Le lien entre l’incohérence parentale et le comportement des enfants

Actions concrètes
- Quels sont vos valeurs parentales ?
- Quelle est votre « philosophie parentale »?
- Comment pouvez-vous intégrer la parentalité positive dans vos propres croyances sur votre rôle de parent.



Merci pour cet article qui remet les choses en place.
Avec plaisir 🙂