
Les troubles alimentaires sont des phénomènes courants. Il y a toujours eu un lien étroit entre la nourriture et les émotions.
On affirme que les enfants âgés de cinq à sept ans ont tendance à trop manger lorsqu’ils se sentent tristes, surtout si la nourriture était considérée comme une récompense autrefois.
Il existe des preuves de plus en plus solides qui indiquent qu’un lien fort existe entre l’aptitude à réguler les émotions et les troubles alimentaires. La nourriture elle-même peut aussi avoir un impact sur les émotions des enfants.
Tout comme les émotions peuvent affecter la manière dont les enfants mangent, ce qu’ils mangent peut aussi influencer leur humeur.
Autrement dit, tandis que certains aliments peuvent mettre un enfant de bonne humeur, d’autres peuvent ruiner sa journée entière. Voici quelques coupables à bannir du régime de votre enfant :
1) Les colorants artificiels
On utilise les colorants artificiels pour colorer les bonbons, les glaces, les yaourts, et le glaçage des gâteaux. On a soulevé pour la première fois le problème des colorants artificiels et leur impact sur l’humeur des enfants lorsqu’on a découvert que ceux qui en mangeaient se comportaient de façon « étrange ».
Les enfants se montraient hyperactifs, avaient des sautes d’humeur, des réactions allergiques, de l’anxiété et même des manifestations physiques, telles que des maux de tête.
Selon le pédiatre Dr. Greene, un nombre croissant d’éléments indiquent que les colorants artificiels sont liés à de nombreux risques pour la santé et qu’ils sont dangereux pour les enfants.
Le Dr Greene suggère que les colorants naturels existent et qu’il n’y a donc pas de raison d’utiliser les artificiels.
Dans une recherche, on a donné à chacun de trois cents enfants une boisson.
La première boisson ne contenait pas d’additifs, la seconde possédait un mélange d’additifs et la troisième comprenait un apport journalier approximatif d’additifs que les enfants ont l’habitude de prendre à cet âge.
On a mesuré les taux d’hyperactivité des enfants avant le début de l’expérience et immédiatement après.
Les résultats ont montré que les additifs augmentaient significativement l’hyperactivité. C’est sur la base de ces informations qu’on a conseillé aux parents d’enfants hyperactifs d’enlever les additifs de leur régime.
À la lumière de ces résultats, les colorants artificiels suivants ont été retirés du marché en Grande-Bretagne : le jaune orangé S (E110), le rouge magenta (E122), la tartrazine (E102), le rouge cochenille A (E124), le jaune de quinoléïne (E104) et le rouge allura AC (E129).
Cependant, les régulations sur les colorants alimentaires varient selon les pays.
Par exemple, alors que tous les produits contenant ces colorants doivent porter des étiquettes informant les parents sur leur effet potentiel sur le comportement et la concentration des enfants en Europe, il n’existe pas encore de réglementation sur leur utilisation aux États-Unis et ce, malgré les appels visant l’interdiction de ces colorants à la suite des risques sur la santé qui leur sont associés.
D’après plusieurs témoignages, l’élimination de la tartrazine, du jaune orangé S, du bleu brillant FCF, et du rouge allura AC permet de diminuer l’hyperactivité, le stress, et le comportement violent des enfants.

2) Le sucre
Il n’existe pas d’avis unanime sur la bonne quantité de sucre à prendre.
Toutefois, certains suggèrent que minimiser les apports en sucre permet de réduire l’anxiété et d’augmenter la concentration chez l’enfant. Une recherche indique qu’un apport bas en sucre améliore l’humeur de l’enfant et sa concentration.
Dix-neuf enfants âgés de six à sept ans ont participé à une étude réalisée sur quatre semaines pour déterminer l’impact des aliments sur le sucre sanguin (charge glycémique) et leur performance.
On a offert aux enfants des petits-déjeuners différents tous les jours, apportant la même énergie mais contenant des charges glycémiques différentes.
On a ensuite noté le comportement des enfants dans la salle de classe.
Les chercheurs ont découvert que les enfants ayant pris des petits-déjeuners avec un apport faible en sucre avaient de meilleures performances sur les tests de mémoire. Ils se concentraient plus longtemps et avaient moins de problèmes comportementaux.

3) Les produits laitiers
L’intolérance au lactose est une allergie très répandue chez les enfants. À cause de l’incapacité de digérer complètement le lactose du lait, les enfants réagissent aux produits laitiers de différentes manières.
On retrouve comme réactions allergiques les plus courantes, la diarrhée, et les problèmes de peau tels que l’eczéma. On a également rapporté un lien avec les problèmes comportementaux.
Dans une étude longitudinale ayant débuté en 1996/1997 en Norvège, on a fait suivre vingt-trois enfants hyperactifs âgés de quatre à onze ans, incluant des enfants souffrant de TDAH, soit un régime sans lactose, soit un régime sans gluten.
On a ensuite surveillé leur comportement au fil du temps. Les chercheurs ont découvert qu’en évitant le lait, et notamment la caséine du lait, on réduisait l’hyperactivité et l’impulsivité des enfants. Il y a eu un changement général dans leur comportement.
Ils se montraient plus attentifs et obtenaient de meilleures notes scolaires. Lorsqu’on a réintroduit le lait dans leur régime, les symptômes d’hyperactivité et d’impulsivité sont revenus.

ACTIONS CONCRETES
Si vous pensez que le comportement de votre enfant est lié à certains aliments, surveillez régulièrement ce qu’il mange. Rappelez-vous toutefois que d’autres facteurs influencent le comportement de votre enfant.
Lecture supplémentaire et références scientifiques
5 comportements problématiques des enfants que vous ne devriez jamais ignorer
51 façons faciles d’aider un enfant en colère à se calmer
http://time.com/3843854/kids-eat-feelings-study/
https://www.drgreene.com/lets-put-artificial-dyes-time/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17617427
https://cspinet.org/eating-healthy/ingredients-concern/food-dyes/testimonies




Il y a une confusion dans votre article.
L’allergie aux produits laitiers est causée par les protéines présentes dans ces produits dont notamment la caséine. Le système immunitaire de la personne allergique y réagit comme s’il s’agissait d’un virus ou d’une bactérie pathogène.
C’est l’intolérance qui est due au lactose, qui n’est pas une protéine mais un sucre comme son nom l’indique (ose=sucre). Dans l’intolérance, c’est en effet l’incapacité a bien digérer le lactose qui est en cause.
Merci pour votre éclaircissement 🙂